> > > > Madame, l'heure est grave : alors que Berlin danse > > > > Athènes est en émoi et Lisbonne est en transes. > > > > Voyez la verte Erin, voyez l'Estrémadoure > > > > Entendez les Romains : ils appellent au secours ! > > > > Ils scrutent l'horizon, et implorent les Dieux. > > > > Tous les coffres sont vides, et les peuples anxieux > > > > Attendent de vous, madame, le geste généreux ! > > > > De leur accablement ils m'ont fait l'interprète : > > > > Leur destin est scellé, à moins qu'on ne leur prête > > > > Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez. > > > > Cette cause est bien rude, mais laissez moi plaider...
Angela : > > > > Taisez-vous Nicolas ! Je crois qu'il y a méprise > > > > Folle étais-je de croire à une douce surprise > > > > En vous suivant ici seule et sans équipage > > > > Je m'attendais, c'est sûr, à bien d'autres hommages ! > > > > Mais je dois déchanter, et comme c'est humiliant > > > > De n'être courtisée que pour son seul argent !
Nicolas : > > > > Madame, les temps sont durs, et votre cœur est grand > > > > Vos attraits sont troublants, mais il n'est point décent > > > > D'entrer en badinage quand notre maison brûle ! > > > > Le monde nous regarde, craignons le ridicule ! > > > > Notre Europe est malade, et vous seule pouvez > > > > La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver ! > > > > Nous sommes aujourd'hui tout au bord de l'abîme > > > > Vous n'y êtes pour rien, mais soyez magnanime ! > > > > Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire ! > > > > Qu'on les châtie un peu, mais votre main de fer > > > > Est cruelle aux Hellènes, et nous frappe d'effroi !
Angela : > > > > J'entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière > > > > L'ouvrier mécontent, le patron en colère. > > > > Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé. > > > > L'or du Rhin, c'est leur sueur et leur habileté. > > > > Et vous me demandez, avec fougue et passion > > > > De jeter cette fortune au pied du Parthénon ? > > > > Ce serait trop facile et ma réponse est non !
Nicolas : > > > > On ne se grandit pas en affamant la Grèce > > > > En oubliant Platon, Sophocle et Périclès ! > > > > Nos anciens nous regardent, et nous font le grief > > > > D'être des épiciers et non pas de vrais chefs ! > > > > Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère. > > > > Un seul geste suffit, et demain à Bruxelles > > > > Desserrez, je vous prie, le nœud de l'escarcelle !
Angela : > > > > Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle > > > > Votre éloquence est grande et mon âme chancelle... > > > > Mais si je disais oui à toutes vos demandes > > > > Je comblerais la femme, et trahirais l'Allemande !
par internet je n'arrive pas à siffler d'admiration quelle tirade c'est super génial cela peut servir de base à un prochain spectacle de notre troupe de théâtre non?
> > > > Madame, l'heure est grave : alors que Berlin danse
RépondreSupprimer> > > > Athènes est en émoi et Lisbonne est en transes.
> > > > Voyez la verte Erin, voyez l'Estrémadoure
> > > > Entendez les Romains : ils appellent au secours !
> > > > Ils scrutent l'horizon, et implorent les Dieux.
> > > > Tous les coffres sont vides, et les peuples anxieux
> > > > Attendent de vous, madame, le geste généreux !
> > > > De leur accablement ils m'ont fait l'interprète :
> > > > Leur destin est scellé, à moins qu'on ne leur prête
> > > > Cet argent des Allemands sur lesquels vous régnez.
> > > > Cette cause est bien rude, mais laissez moi plaider...
Angela :
> > > > Taisez-vous Nicolas ! Je crois qu'il y a méprise
> > > > Folle étais-je de croire à une douce surprise
> > > > En vous suivant ici seule et sans équipage
> > > > Je m'attendais, c'est sûr, à bien d'autres hommages !
> > > > Mais je dois déchanter, et comme c'est humiliant
> > > > De n'être courtisée que pour son seul argent !
Nicolas :
> > > > Madame, les temps sont durs, et votre cœur est grand
> > > > Vos attraits sont troublants, mais il n'est point décent
> > > > D'entrer en badinage quand notre maison brûle !
> > > > Le monde nous regarde, craignons le ridicule !
> > > > Notre Europe est malade, et vous seule pouvez
> > > > La soigner, la guérir et, qui sait ? La sauver !
> > > > Nous sommes aujourd'hui tout au bord de l'abîme
> > > > Vous n'y êtes pour rien, mais soyez magnanime !
> > > > Les Grecs ont trop triché ? Alors la belle affaire !
> > > > Qu'on les châtie un peu, mais votre main de fer
> > > > Est cruelle aux Hellènes, et nous frappe d'effroi !
Angela :
> > > > J'entends partout gronder, en Saxe, Bade ou Bavière
> > > > L'ouvrier mécontent, le patron en colère.
> > > > Ma richesse est la leur, ils ont bien travaillé.
> > > > L'or du Rhin, c'est leur sueur et leur habileté.
> > > > Et vous me demandez, avec fougue et passion
> > > > De jeter cette fortune au pied du Parthénon ?
> > > > Ce serait trop facile et ma réponse est non !
Nicolas :
> > > > On ne se grandit pas en affamant la Grèce
> > > > En oubliant Platon, Sophocle et Périclès !
> > > > Nos anciens nous regardent, et nous font le grief
> > > > D'être des épiciers et non pas de vrais chefs !
> > > > Helmut Kohl est furieux et Giscard désespère.
> > > > Un seul geste suffit, et demain à Bruxelles
> > > > Desserrez, je vous prie, le nœud de l'escarcelle !
Angela :
> > > > Brisons là, je vous prie, la nuit est encore belle
> > > > Votre éloquence est grande et mon âme chancelle...
> > > > Mais si je disais oui à toutes vos demandes
> > > > Je comblerais la femme, et trahirais l'Allemande !
(Ils s'éloignent, chacun de leur côté)
GÉNIAL!!! auteur anonyme?
RépondreSupprimerpar internet je n'arrive pas à siffler d'admiration
RépondreSupprimerquelle tirade c'est super génial cela peut servir de base à un prochain spectacle de notre troupe de théâtre non?