Forum de toutes les personnes qui aiment le village de Rutali (Hte Corse), qui l'habitent, en sont originaires ou simplement le connaissent.
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15 septembre 2012
Nous avons commencé à rassembler, sous la forme d'un livre électronique, les petites fables que nous avons recues à l'occasion de tous ces échanges sur la fontaine. Comme on nous en promet d'autres, sur d'autres sujets, nous l'alimenterons au fur et à mesure. Merci aux modernes Esope.
Gentil ourson trop téméraire S'ennuyait fort dans sa tanière. Un jour,profitant que sa mère fut absente, Il quitta furtivement son antre. Il est pourtant facile, dit-il De partir tranquille pour la ville. A quoi bon se faire materner, Cela est bon pour les bébés. A mon âge on se doit de vivre seul Et je suis assez grand pour me passer d'aieule. Et le voila parti sautillant sur la route, Profitant pleinement du soleil du mois d'aôut. Lorsque à l'orée d'un bois il rencontra messire renard qui l'aborda: Ô quel bel ourson que voilà Mais trop téméraire, je crois; Tout seul sur les routes à votre , âge, Croyez vous que cela soit sage? Je n'ai peur de rien, lui répondit l'ourson Et ma mère, la nature, m'a donné tous les dons. Si cela est, rétorqua le rusé, Je crois qu'il vous sera aisé De grimper en haut de ce pin Et cueillir dans son trou un miel des plus divins. Cela est enfantin, répond l'aventureux, Et je vais, de ce pas, exaucer votre voeu. Le voici grimpant jusqu'au faîte de l'arbre. S'approchant du gros trou sans même y prendre garde. Mais dès que sa patte eut effleuré le miel, Il vit fondre sur lui une nuée d'abeilles. Gentil ourson ne dût son salut Que d'avoir plongé dans un ru. Tout mouillé et souffrant des piqûres des insectes, Il regagna, penaud, sa chère maisonnette, Jurant fort, blotti contre sa mère, Que jamais plus il ne quitterait, seul, sa tanière.
L'ourson, le renard et les abeilles
RépondreSupprimerGentil ourson trop téméraire
S'ennuyait fort dans sa tanière.
Un jour,profitant que sa mère fut
absente,
Il quitta furtivement son antre.
Il est pourtant facile, dit-il
De partir tranquille pour la ville.
A quoi bon se faire materner,
Cela est bon pour les bébés.
A mon âge on se doit de vivre seul
Et je suis assez grand pour me passer d'aieule.
Et le voila parti sautillant sur la route,
Profitant pleinement du soleil du mois d'aôut.
Lorsque à l'orée d'un bois il rencontra
messire renard qui l'aborda:
Ô quel bel ourson que voilà
Mais trop téméraire, je crois;
Tout seul sur les routes à votre ,
âge,
Croyez vous que cela soit sage?
Je n'ai peur de rien, lui répondit l'ourson
Et ma mère, la nature, m'a donné tous les dons.
Si cela est, rétorqua le rusé,
Je crois qu'il vous sera aisé
De grimper en haut de ce pin
Et cueillir dans son trou un miel des plus divins.
Cela est enfantin, répond l'aventureux,
Et je vais, de ce pas, exaucer votre voeu.
Le voici grimpant jusqu'au faîte de l'arbre.
S'approchant du gros trou sans même y prendre garde.
Mais dès que sa patte eut effleuré le miel,
Il vit fondre sur lui une nuée d'abeilles.
Gentil ourson ne dût son salut
Que d'avoir plongé dans un ru.
Tout mouillé et souffrant des piqûres des insectes,
Il regagna, penaud, sa chère maisonnette,
Jurant fort, blotti contre sa mère,
Que jamais plus il ne quitterait, seul, sa tanière.
(Soyez indulgent, merci)