23 novembre 2006

Camille PISSARRO, le doyen et l'initiateur Camille Pissarro voit le jour dans l'Ile de Saint-Thomas le 10 juillet 1830 d'un père commerçant en quincaillerie, et d'une mère créole. Son père l'envoie suivre sa scolarité, de 1842 à 1847, dans un pensionnat d'un petit village des environs de Paris, Passy. Dès cette époque, il dessine à la campagne et visite les musées parisiens. En 1855 son père finit par céder à sa volonté de devenir peintre et l'envoie de nouveau à Paris, où la branche française de sa famille allait lui apporter son soutien financier. Pissarro n'y suivra pas une formation régulière, mais se contentera de travailler occasionnellement à l'"Académie Suisse". C'est là qu'il fera la connaissance de Monet en 1859, de Guillaumin et de Cézanne en 1861. A cette époque, Il peint dans les environs de Paris sur les bords de la Seine, de l'Oise et de la Marne, son travail suivant particulièrement le style de Corot. C'est de là que naquit sa vocation de peintre paysagiste. En 1866, Camille et sa famille s'installèrent à Pontoise, puis à Louveciennes en 1869, gardant un appartement à Paris. Il fait la connaissance de Manet en 1866. Sa plus grande expérience par rapport à Monet, à Renoir et à Sisley, confère alors une plus grande maturité à ses tableaux. Au cours de la guerre de 1870, Pissarro, de nationalité danoisese réfugiera à Londres auprès de Monet. Il laissera derrière lui tous ses tableaux à Louveciennes, ainsi que ceux que Monet lui avait laissés en dépôt. Ceux-ci serviront aux Prussiens de planches à débiter la viande et seront pour la plupart détruits. Après la guerre, il retourne s'installer à Pontoise, où il restera dix ans. Un moment important dans l'histoire de la peinture est la collaboration entre Pissarro et Cézanne du printemps 1872 à la fin mai 1874. Ils se connaissent depuis plus d'une décennie et Pissarro accueille Cézanne venu travailler avec lui. Leur travail en commun va se révéler pour l'un et pour l'autre particulièrement fécond. 1874 fut l'année de la première exposition impressionniste. Pissarro, doyen des Impressionnistes, participera aux huit expositions du groupe. Vers la fin 1882, Camille quittait Pontoise pour s'établir à Osny, un village voisin de Pontoise, où il poursuivit son oeuvre, parfois en compagnie de son ami Paul Gauguin, qui fait alors partie de son cercle de disciples et Cézanne qui passe de temps à autre chez lui. De cette époque, son oeuvre évolue, aux simples paysages s'ajoutent désormais des scènes de rue, de marché avec de nombreux personnages, d'intérieurs avec des paysans. Le peintre paysagiste devenait également peintre de figures. Il adoptera un moment les petites tâches irrégulières du pointillisme, et exposera même en 1886, avec Seurat, Signac et son fils Lucien Pissarro. En 1890, au retour de voyages en Hollande et en Angleterre qui ranimèrent son amour de la nature et son admiration pour ses amis impressionnistes, Monet, Renoir, Degas et Sisley. La production de Pissarro, réduite jusqu'en 1890, deviendra plus abondante alors que les difficultés financières ressurgissent et ce alors qu'il connaît des problèmes de vue l'empêchant de travailler en plein air. Dans ses oeuvres tardives, Pissarro va accorder de l’ intérêt aux vues métropolitaines. Il loue des chambres à Paris, Rouen, Dieppe et au Havre, à partir desquelles il peint des perspectives dynamiques de boulevards, places, fleuves et ponts. Deux de ses élèves reconnurent jusqu'à la fin de leur vie l'importance qu'avait eue pour leur art la formation de Pissarro : Cézanne, qu'il aida à peindre plus clair à la manière impressionniste, à chercher la forme par la couleur, sans recours aux cernes du dessin , puis Gauguin, dont il supervisa les premiers travaux. Cézanne qui se présentait parfois comme l'élève de Pissarro, gardera toujours une affection sincère envers celui qu'il nommait "L'humble et colossal Pissaro" et dont il dira "Ce fut un père pour moi. C'était un homme à consulter et quelque chose comme le bon Dieu" (source: internet) La côte du Jallais, Pontoise 1867 Metropolitan Museum of Art, NY jallais_hill_pontoise

5 commentaires:

À 01:34 , Anonymous Anonyme a dit...

Un vrai régal des yeux... Ces chefs-d'oeuvre "enluminent" le blog.
D.D.

 
À 11:12 , Anonymous Anonyme a dit...

Quel plaisir.En février j'ai vu à Orsay une exposition Pissaro-Cézanne,où l'on voyait les mêmes paysages "interprétés" avec leur sensibilité propre.J'ai honte de dire que j'ai une préférence absolue pour Pissaro et parfois me revenait les propos(provocateur..) de Dali dans la gare de Perpignan: "Cézanne le plus mauvais peintre français".Il faut dire qu'habitant la région

aixoise, Cézanne me sort par tout les trous de mon anatomie cette année.Pour cette raison et sachant que de nombreux bloggeurs sont aixois je garde l'anonymat absolu dans la crainte d'une fatwa.
She wore a yellow ribbon.

 
À 19:41 , Anonymous Anonyme a dit...

vive le copier-coller et à bas l'artrite dans les doigts

 
À 20:10 , Blogger U cuccu a dit...

Evidemment que je fais du copier-coller, au moins en partie, je remanie toujours les textes, je cite mes sources en fin de post et je n'ai jamais prétendu à une culture encyclopédique. Je fais ces petites recherches pour vous, mais si ça vous agace, tournez la page.

 
À 21:36 , Anonymous Anonyme a dit...

Copier coller ou pas en tous cas c'est très très bien .
et puis pour ce qui concerne le ou la mécontente arthrite il faut h (

 

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