19 décembre 2006

UN ARTICLE DE LIBÉ TOUT À FAIT D’ACTUALITÉ EN Hte CORSE: lundi 18 décembre 2006 Environnement. Alors que chaque projet d'implantation de site provoque un tollé, la problématique gestion des déchets a été débattue lors d'un congrès de collectivités locales. Incinération, l'insoluble option Usines d'incinération, de méthanisation ou centres d'enfouissement, quelle est la responsabilité de ces méthodes de traitement des ordures en matière de santé et d'environnement ? Lors de son dernier congrès annuel, organisé il y a quelques semaines à Annecy, l'association Amorce, qui regroupe 270 collectivités locales, a souhaité «remettre les pendules à l'heure» et, même si ce n'était pas formulé explicitement, réhabiliter l'incinération. C'est que, après les incidents survenus ces dernières années, où des émissions anormalement élevées de dioxine sont sorties des cheminées, la filière est jugée dangereuse. Les collectivités souhaitant implanter une usine d'incinération sont désormais dépassées par les «nimbystes» (1), ces opposants locaux qui refusent tout projet industriel ou infrastructure près de chez eux. A l'image des quelque 300 à 400 opposants à l'incinérateur de Fos-sur-Mer qui ont manifesté samedi près du chantier aux cris de : «Non aux incinéra-tueurs !» «Pour les gens, l'idée d'une incinération polluante est tenace, déplore Hubert de Chefdebien, président du Syndicat national des concepteurs et constructeurs des industries du déchet et de l'environnement (Snide). Pourtant, c'est l'industrie la plus surveillée et la mieux connue.» Certes, mais seulement depuis les scandales et la mise aux normes européennes, le 1er janvier 2006. La France compte 128 incinérateurs. Pour les experts de la filière, ce n'est pas suffisant pour brûler le gisement de déchets annuels des ménages (50 millions de tonnes), des municipalités (encore 50 millions) et des industries (100 millions de tonnes). Alors qu'il faudrait construire de nouvelles installations, les oppositions se font plus féroces. Pourtant, il faut bien gérer les déchets. «Le zéro dioxine n'existe pas, c'est sûr, mais les principaux émetteurs de dioxine sont les cheminées ou les barbecues, lance Nicolas Garnier, d'Amorce. Les gens ne veulent pas d'installations qui traitent leurs déchets alors que leurs poubelles débordent. Il faudrait que cesse la schizophrénie !» (1) En expansion, le Nimby (Not In My Backyard, que l'on peut traduire par «pas devant chez moi») est un phénomène sociologique de refus local.

2 commentaires:

À 12:36 , Anonymous Anonyme a dit...

Il y a deux mois, le 16 octobre, ma rubrique mettait l’accent sur cet épineux problème du traitement des déchets. Je pense que les autorités devraient déjà inciter les gens à un comportement plus responsable et plus citoyen. Quand j’étais enfant, le contenu des poubelles était moindre et différent : pas d’emballages intempestifs – ça n’existait pas ! – pas ou peu de bouteilles rejetées, la plupart étaient consignées, de même que certains bocaux (yogourts, confiture…). En ce qui concerne les épluchures des fruits et légumes, ma mère et ses voisines les compostaient… Un carré du jardin était réservé à cet effet, et le bon sens guidant, je voyais régulièrement ma mère remuer pour l’aérer ce terreau en formation. Je puis vous assurer qu’aucune mauvaise odeur ne se dégageait de ce compost fait dans les règles « intuitives » de l’art ! Cela produisait un engrais gratuit et de qualité pour nos plantations. Nous avions de très beaux parterres fleuris ! Le marc de café ou de thé était également jeté soit au pied des plantes soit sur le tas de compost. Tout le monde peut adopter ce geste écologique. Actuellement, il existe des composteurs de jardin et également de balcon avec modes d’emploi explicites… Le boucher, le légumier, enveloppaient leurs marchandises dans du « papier gris » sorte de papier buvard que ma mère ne jetait qu’après l’avoir réutilisé pour éponger ses fritures… papier essuie-tout, mouchoirs papier, couches… n’existaient pas encore ! Les chats et les chiens se régalaient des restes. Quelques boîtes de conserve allaient souvent finir leur vie dans les trous creusés en attente d’arbres fruitiers… Et j’en oublie, sans doute !
Du producteur au consommateur, nous devons tous réagir face à l’emballage inutile et au rejet compulsif de certains déchets. Je vous rappelle la règle des « 3 R » RÉDUIRE, RÉUTILISER, RECYCLER…
D.D.

 
À 14:31 , Anonymous Anonyme a dit...

C'est dommage qu'à Nuremberg, le rejet massif de dioxine, pour les raisons que vous savez, n'ait pas
été ajouté aux chefs d'accusations.
Hélas on ne sait jamais trop tôt.
la Goulotte

 

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