L’église baroque San Vitu.
Elle remplace l’église romane de San Sari qui en 1619 sous le nom de San Vito et San Cesareo avait pris la suite de l’ancienne église romane ou préromane de San Vitu désaffectée.
La date de sa première pierre reste une énigme car en 1638 l’église paroissiale est appelée San Vito e San Modesto et en 1655 San Vito uniquement. S’agit-il de l’église actuelle ?
En 1686 en tout cas, le visiteur apostolique mentionne l’autel majeur, l’autel de St Antoine Abbé, le baptistère, le confessionnal, et quatre lieux de sépulture dans l’église. L’un de Felice Rutali, l’autre réservé à la confrérie des hommes, le troisième à la compagnie des femmes, le quatrième à la communauté. Un cinquième est demandé pour les tout petits.
En 1703, Mgr Giustiniani mentionne les autels de St Joseph et de St Antoine. En 1723 le chanoine Petru Rutali (fils de Felice) laisse l’usufruit des châtaigniers de Truita au bénéfice des chapelles de ND du Rosaire et de St Antoine. Les dates de 1765-1773 - période de Pasquale Paoli et de la conquête française - inscrites sur le fronton du chœur concernent les travaux de la forme définitive de l’église dont on peut admirer sur la voûte la représentation en stuc de San Vitu martyr.
Dans la sacristie, deux Christs en croix dont celui de gauche qui était porté en procession le soir du Jeudi-Saint autour du village et devrait provenir de l’ancienne confrérie Santa Croce, devenue presbytère et aujourd’hui appartenant à la commune. Les objets sacerdotaux précieux éxposés se résument à : exposée sous vitre, une chasuble rouge à fleurs blanches et vertes et ornée de galons contenant des paillettes d’or achetée le 29 septembre 1790 - période Révolution et retour de Pasquale Paoli - pour célébrer la messe le jour de la St Vitus. En sous-vitre également, une chasuble en drap d’or offerte en 1860 par l’Impératrice Eugénie et une dalmatique. Méritent d' être signalées également une toile datée de 1805 du temps de Napoléon 1er, représentant St Vitus et St Modeste martyrs avec la Vierge et l’Enfant Jésus. Une toile de St Antoine devant la Madone et l’Enfant Jésus qui lui offre la fleur de lys (fin 17e ou 18e s.) La statue de San Vitu de 1893 et la première en plâtre de l’église ; une statue ancienne de la Vierge en bois doré appelée Madunnuccia ; le vitrail de l’Immaculée Conception, un meuble de sacristie provenant du couvent d’Olmeta di Tuda supprimé en 1792. et près du maître-autel, plaque en l’honneur des prêtres, curés-doyens ou chanoines originaires de Rutali.
Louis Giacomoni
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