23 août 2010

23 Aout 1939

LE CYNIQUE PACTE GERMANO-SOVIETIQUE

Le 23 août 1939, le monde apprend avec stupéfaction la signature à Moscou, d'un pacte germano-soviétique de «non-agression».

Staline, maître tout-puissant de l'URSS, soupçonnait les Occidentaux de vouloir détourner vers l'Est les appétits de conquête de Hitler.

Devant la menace allemande, il négocie d'abord un rapprochement avec les Français et les Britanniques. Un projet d'accord est bouclé le 22 juillet 1939 mais le dictateur refuse de le signer car les Occidentaux n'autorisent pas ses troupes à entrer en Pologne et en Roumanie en cas de besoin. De dépit, Staline change son fusil d'épaule et, le soir du 19 août, annonce à son Politburo (bureau politique) son intention de signer un pacte de «non-agression» avec son turbulent voisin.

Joachim von Ribbentrop, un nazi arrogant et hostile aux Anglais, devenu ministre des Affaires étrangères, convainc Hitler que les Occidentaux sont trop timorés pour jamais oser répondre aux provocations allemandes et l'entraîne dans un rapprochement avec Staline, en vue du dépeçage de l'Europe centrale.

Le pacte est bouclé en trois jours par le ministre allemand des Affaires étrangères, von Ribbentrop, et son homologue soviétique, Molotov. Le pacte est conclu pour une durée de dix ans.

Le pacte inclut une aide économique de l'URSS à l'Allemagne avec d'importantes livraisons de blé, pétrole et matières premières. Celles-ci se poursuivront jusqu'à la rupture du pacte deux ans plus tard.

Une clause secrète prévoit le partage de la Pologne en zones d'influence allemande et soviétique, Un comble: une autre clause secrète prévoit même la livraison à l'Allemagne nazie de militants communistes allemands réfugiés en URSS (elle sera exécutée comme les autres).

Hitler est dès lors débarrassé de la crainte d'avoir à combattre sur deux fronts. Quelques jours plus tard, le 1er septembre, il déclare la guerre à la Pologne et l'envahit en prenant le risque d'un conflit avec la France et le Royaume-Uni. Effectivement, cette fois, ces derniers pays ne peuvent faire autrement que de déclarer la guerre à l'Allemagne.

De son côté, l'URSS entre en Pologne le 17 septembre 1939. Ayant eu raison de la courageuse résistance des troupes polonaises, Soviétiques et Allemands font leur jonction sur une ligne de démarcation, transformée en nouvelle frontière germano-soviétique par le traité du 28 septembre.

Plus du tiers de l'ancienne Pologne est annexée à l'URSS, le reste à l'Allemagne. L'URSS profite de l'affaire pour attaquer aussi la Finlande, annexer les Pays baltes et envahir la Roumanie !

Winston Churchill, témoin et acteur de premier plan, écrit dans ses Mémoires à propos du pacte : «(...), seul un régime de despotisme totalitaire, comme celui qui existait dans chacun des deux pays, était capable de supporter la réprobation qu'inspirait un acte aussi anormal».

(d'après Hérodote)

1 commentaires:

À 08:10 , Anonymous Anonyme a dit...

Staline,grand facétieux,fit trinquer Ribbentrop,visage vert de gris,avec Kaganovitch qui était....juif.
Outre un plus grand sens de l'humour, Staline coté génocide,était nettement plus pragmatique que son compère allemand.
Hitler utilisait le chaud, mais chacun sait qu'a part Phénix,on ne renait que rarement de ses cendres,Staline employait la congélation sibérienne...mais qui congèle décongèle en cas d'urgence ce que ne manquât pas de faire le petit père des peuples après barba rosa.
Devant la pénurie d'officiers, purgé en 36 ,il en récupéra,les décongela. Certain d'entre eux devinrent même maréchaux.
Si ça ce n'est pas du pragmatisme..... et un sens de la vision politique à long terme....Clio

 

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