31 janvier 2011

Depuis qu’il a épousé l’Arménie, Serge Venturini s’attache à faire connaitre sa culture, sa litterature et surtout sa poésie. Après Sayat-Nova, avec Elisabeth Mouradian, il nous livre un recueil de Yéghiché Tcharents, témoin au plus près de la guerre et du genocide. Car la popularisation de la litterature arménienne est aussi une des formes du combat pour la reconnaissance du génocide des Arméniens par les Turcs, durant et après la Première guerre mondiale. Le long poème de Tcharents est un cri contre l’oubli de ces horreurs, dont le déni bloque toujours l’accession de la Turquie au concert des nations européennes.

Mais ce qui retient l’attention au-delà de cette découverte de talents souvent méconnus dans notre occident , c’est la difficulté du travail de traduction.

Déjà délicat pour de la prose, l’exercice se révèle quasi-irréalisable lorsqu’il s’agit de poésie. Comment être “traduttore” sans être trop “traditore”, comment rendre dans une autre langue toute la musicalité d’un texte aussi riche ?

Serge nous relate dans sa post-face: “Quatre versions furent nécéssaires avant d’arrêter, avec Elisabeth, première traductrice littérale, le choix d’un mot, d’établir un accord a minima ou plutôt un definitif compromis. Puis il s’est agi de lire sans cesse et de relire à voix haute l’ensemble de la Légende Dantesque. Une dernière lecture fut faite, vers à vers, ultime écoute, avant le couperet du bon à tirer”

Exercice réussi. Les amoureux de poésie, malgré la noirceur voire l’horreur de certains vers, y trouveront certainement leur bonheur.

2 commentaires:

À 12:33 , Anonymous Anonyme a dit...

Bravo , Serge! Et merci pour la poésie..
Limpia

 
À 18:59 , Anonymous Anonyme a dit...

Encore un livre de Serge que je me procurerai.

A remarquer sur le précédent recueil : "Avant tout et en dépit de tout, 2000-2010" de jolis textes en poésie et en prose dont deux ont été traduits en corse par mon frère Ghjambattì Giacomoni (Retour dans l'antique lumière, Ritornu in l'anticu lume et Je suis le feu, Sò u focu) Ce dernier texte qui est d'ailleurs traduit en sept langues.

Louis

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil