Publié par U Levante
Rondinara: La commune condamnée sur un permis tacite
18 avril 2012A Rondinara, espace inconstructible, la résidence hôtelière qui a bénéficié d’un permis de construire tacite. Dans son jugement, le tribunal administratif de Bastia constate que les associations ABCDE et U Levante ont toute légitimité à agir, rappelant que ces associations ont pour objet de sauvegarder le cadre de vie, le patrimoine et de protéger les espaces, ressources, milieux et habitats naturels.
Est-il nécessaire de préciser que, dans le cas de ces associations, agir ne signifie pas « faire un travail » pas plus qu’ « un hobby ou un violon d’Ingres » comme certains élus ou leurs porte-paroles aiment à le répéter à l’envi ?
Le tribunal administratif conclut donc en précisant :
• que la Cour d’appel de Marseille a annulé la délibération du PLU de juillet 2006 de la commune de Bunifaziu classant le secteur de Rondinara en zones à urbaniser (AUL1 et AUL3), au motif qu’étant dans le paysage remarquable de l’anse de la Rondinara ce classement était entaché d’une erreur manifeste d’appréciation,
• que le permis de construire litigieux, délivré tacitement le 11 avril 2008, était donc entaché d’illégalité,
• que le maire de Bunifaziu a commis une faute de nature à engager la responsabilité de la commune en délivrant tacitement le permis de construire litigieux.
De plus, la Cour considère implicitement que, contrairement à ce que la commune soutient, les associations ne pouvaient pas faire de recours contre ce permis puisqu’il n’était pas dument déposé, instruit et affiché.
Outre les indemnités qui seront versées à nos associations, (même si les montants en sont raisonnables, le contribuable est à même de s’interroger sur la responsabilité de la commune à en engager la dépense) ABCDE et U Levante se voient récompensées de leur opiniâtreté face à des assertions tendancieuses et équivoques « tacite, certes, mais considérez que je l’ai signé » ou « j’assume ».
Ce jugement nous conforte dans notre droit, d’individu et de citoyen, à penser, à concevoir, à décider de notre cadre de vie et notre environnement.
Pourtant, aujourd’hui, nos associations sont amères : ici le mal est tacitement fait, « le coup est parti » aimait à répéter un ancien élu.
Les délais d’instructions de nos actions ne sont pas favorables à la protection des sites. Le paysage, qu’il soit remarquable ou non, est une ressource non renouvelable. Même tacitement.
7 commentaires:
De telles actions pourraient expliquer (pas excuser!)une "certaine violence".
Et maintenant, Que va t-il se passer?
apparemment,cela ne devrait pas arrêter les constructions.et là ,je comprend parfaitement les "plasticages"pour le bien de la Corse et non pas d'une certaine"élite".
Oui n'oubliez pas aussi le plasticage à des fins de voir le pauvre propriétaire demander de l'aide à une société de surveillance le plus souvent natio .
exemple :la plaine d'Oletta à coté du lac........
A méditer
Comment des projets aussi minables quant à la dégradation de tous ces endroits magnifiques ne peuvent-ils pas être bloqués en amont des travaux de construction par des actions en justice avec des pouvoirs suspensifs ?
une seule solution obliges de demolir et rendre place nette!
et dire que certains veulent des gites au pughjalli
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