15 juin 2007

IL Y A UN AN DISPARAISSAIT RAYMOND DEVOS
Rarement les mots ont été aussi scrutés, aussi dépecés, sans pour autant être épuisés. Il les cajolait en multipliant les jongleries et les caresses sémantiques. Du genre : “Mon immeuble est sens dessus dessous. Tous les locataires du dessous voudraient habiter au dessus.” Cette absurdité était source d’une grande intensité (‘Mon chien c’est quelqu’un’ ou ‘L’Homme qui fait la valise’) car paradoxalement, comme il aimait le préciser, “la mécanique de l’absurde est celle de la raison. L’absurdité, c’est obligatoirement logique, c’est ça qui est inquiétant.”
Cette spécificité clownesque de mélanger le rire et le tragique, provoquait chez le spectateur des sentiments contradictoires comme l’hilarité et la gêne, la joie et la mélancolie. S’il disait avec humour “Pour moi les grands hommes ne sont pas prétentieux. Est-ce que je suis prétentieux moi ?”, il refusait de faire rire aux dépens des autres. “Moquons-nous de nous mais pas de quelqu’un”, répétait-il en interview.

1 commentaires:

À 13:30 , Anonymous Anonyme a dit...

Merci DEVOS mots

pueta

 

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