02 juillet 2007

1901 le 1 juillet La loi sur les Associations Une loi autorise l'existence d'associations à but non lucratif, à la condition qu'elles soient déclarées. C'est à l'époque un coup porté aux congrégations religieuses, naturellement dépendantes de Rome. L'article 13 précise qu'aucune congrégation religieuse ne peut se former sans autorisation. Une bonne partie d'entre elles deviennent donc hors la loi. L' Etat tente par ce biais d'exclure au maximum les religieux de l'enseignement. Le combat pour une école républicaine et laïque se durcira en 1905 avec la séparation de l'Église et de l'Etat. Mais cette Loi, considérée aujourd'hui comme un des piliers de notre société démocratique, a surtout permis la floraison d'une multitude de groupes formés, sur la base du volontariat, autour d'un hobby, d'un centre d'intérêt ou d'un projet commun, de libres adhérents réglant une cotisation et s'auto-administrant dans un fonctionnement démocratique. Nombre d'associations ont été dévoyées, organisées seulement autour de projets personnels, ou contournant la loi sur leur caractère non lucratif, mais pour la très grande majorité elles ont été, et sont, une formidable école de démocratie et de travail collectif. En Corse, l'essor des associations est relativement récent, tant leur création a toujours suscité méfiance, voire hostilité, de la part des corps constitués. Nombre d'élus locaux supportaient mal l'existence de ce qui pouvait apparaître comme des contre-pouvoirs, alors qu'il ne s'agissait que de rassemblements positifs pour un intérêt commun. Mais ce que leur existence mettait par contre en lumière, c'était la possibilité nouvelle d'exister collectivement et de réaliser des projets, en s'affranchissant des contraintes de la politique politicienne. Cette libération du carcan de la "pulitichella" était en soi un immense progrès et le début d'une modernisation significative de nos relations sociales.

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