25 avril 2008

IL ETAIT UNE FOIS …
Un jeune couple qui s’apprêtait à passer une soirée tranquille autour du poste de radio, en sourdine, les fenêtres calfeutrées pour éviter de laisser passer le moindre rai de lumière, sur consigne expresse de la « Défense passive ». Un gros bébé de quelques mois s’était facilement endormi dans la chambre voisine, bien enveloppé, presque serré, dans ses couvertures, au fond de son lit cage, à barreaux de bois bleu, comme on les faisait à l’époque, lorsque… Des chocs violents se font entendre à la porte : « Polizia italiana » ! Nous sommes à l’automne 42.
Un jeune officier, un lieutenant, et trois hommes de troupe entrent brutalement brandissant un ordre de perquisition. Le père blêmit, la jeune mère n’en menait pas large. Les hommes commencent à fouiller les premières pièces, mettant tout sens dessus-dessous (elle qui était si ordonnée, presque maniaque), ils arrivent à la chambre, vidant les armoires, regardant sous le lit des parents… Pendant ce temps le jeune officier s’était approché du lit où le bébé dormait à poings fermés, il le regarde presque avec attendrissement (il dit après qu’il avait lui-même deux enfants une fille de 4 ans et un garçon pratiquement du même âge) En caressant sa joue de l’indexm, il demande à la mère : « Come si chiama questo fanciullo » : « Marco ! » « Ah, Marco ? Mà il nostro regimente si chiama Régimente San Marco ! » et il enchaîne pompeusement sur la biographie de Saint Marc, protecteur de Venise…etc…etc… Les soldats viennent alors lui faire rapport que leur fouille n’avait rien donné et il les engage à se retirer sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller le petit. Ils partent enfin sur un claquement de talon, le bras tendu. OUF !!!
San Marco avait dû protéger la petite famille, car s’il avait osé réveiller le bébé et retourner son petit lit, notre lieutenant aurait certainement remarqué que le petit matelas n’était pas posé sur un sommier mais sur deux valises, posées côte à côte, qui épousaient exactement la longueur et la largeur du lit, et s’il les avait ouvertes il y aurait trouvé… deux postes émetteurs flambants neufs de marque anglaise !
GRAZIE MILLE BEATO SAN MARCO !
Sa protection ne s’étendit pas à aux utilisateurs ultérieurs de ces postes, puisque le résistant Pierre Griffi, alias Denis, opérateur radio débarqué clandestinement par le Casabianca, fut arrêté quelques mois plus tard, et fusillé, en manipulant justement l’un des ses postes…

3 commentaires:

À 11:01 , Anonymous Anonyme a dit...

C'est la St Marc aujourd'hui.Bonne fete a Cuccu et à tous les Marc!

 
À 11:12 , Anonymous Anonyme a dit...

On fête aujourd'hui saint Marc,(san Marcu). Ce compagnon de Saint-Paul, converti et baptisé par Saint-Pierre sous la dictée duquel il aurait écrit à Rome l'évangile qu'on lui attribue.Tout n'est que suppositions : Saint-Marc serait mort en Egypte et son corps, retrouvé, rapporté à Venise . Son emblème est le lion .

Le nom de Saint-Marc est associé à celui de la vierge, et au fameux DIO VI SALVI REGINA . C'est en effet dans la chapelle Saint-Marc,
proche de l'actuelle église de CORSCIA, dans le NIOLU, que le DIO VI SALVI REGINA, l'hymne de Corse, fut chanté pour la première fois le 25 Avril 1730 .

extrait de l'almanach de la mémoire et des coutumes, par Claire Tiévant et Lucie Désidéri .
Albin Michel,éditeur .

César

 
À 11:29 , Anonymous Anonyme a dit...

Qui était cet enfant "MARC" ? Était-ce vous, ô cuccu ?

Bonne fête, Marc !

 

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