Serge Venturini vient de publier, chez L’Harmattan, un nouveau recueil de poésie, son cinquième ouvrage.
Un bloc-notes de poète devrais-je dire, car il s’agit de cris du coeur, de deux à trois lignes chacun, jetés sur le papier comme pour s’en délivrer, au fil de plusieurs années de réflexion et d’écriture.
Il dit d’ailleurs: “Comment vivre aujourd’hui, sinon reclus en poésie”. Il n’y a pas de poète heureux.
Ces jaillissures du coeur qu’il a appelées” Fulguriances”, sont autant de cris lancés dans un monde assourdissant régi, au mieux par l’esprit, plus souvent par la matière, mais jamais par le coeur. Il y a parfois de la rage dans ces mots: “Je ne parle pas. À mots tendus, je tire.” Mais la douceur et la tendresse sont toujours sous-jacentes. “Un poème écrit avec sa tête est tout sauf un poème. Seuls l’émotion et la musique fondent le vrai poème.” Un poète est forcément un être complexe. Après tout les Monsieur Jourdain, eux, ne disent que de la prose.