Cugnomi/Surnoms
Rutalacci cuccai : les Rutalais auraient la belle (ou fâcheuse) réputation de garder le coucou. C’est d’abord chez eux qu’il chante pour annoncer le printemps. Lorsqu’il se fait désirer ailleurs, les villageois environnants leur demandent d’un air malicieux et teinté de reproche : « l’ete cappiatu u cuccu ? » (Est-ce que vous avez lâché le coucou ?). Notre ami Sixte Ugolini de Muratu, auteur de Macagne è detti di i paesi corsi (en 2006) donne deux versions pour Rutalacci cuccai. Les Rutalais tiennent le coucou mais en fait, ils seraient des profiteurs (?!?!)* , à la façon de cet oiseau qui pond son œuf dans le nid d’un autre.
*cela demande explication
Rutalacci balluttoni : c’est le surnom affublé par les Muratinchi (Muratais) agacés de se voir traiter de pulendoni, gros consommateurs de pulenda, à l’adresse des Rutalais qui eux le seraient de ballotte, châtaignes bouillies. Pulendoni ayant le sens de lourdauds ou bons à rien, la critique est plus méchante. Ces cugnomi ou surnoms sont délaissés aujourd’hui et il n’y a plus d’animosité* entre les villages (*ou presque...:-)))
L.G
(les notes en italique sont de la rédaction et non de L.G)
publié par U cuccu @ 00:00
11 commentaires
11 commentaires:
une fois encore , merci de ne pas mettre l'horsain que je suis ,en dehors de ces anecdotes (la traduction est très appréciée).
cela permet , en tout cas pour moi, d'apprécier et de continuer à apprendre et comprendre la langue Corse .
maintenant ,j'en suis sur , je parlerais CORSU dans deux ou trois cent ans sans accent pointu.
wb
wb tu devrais te faire connaitre
pourquoi , les rutalais me connaissent, enfin je crois.
wb
je confirme
En effet, wb, certains rutalais au moins vous connaissent. Ils ont eu le plaisir de faire votre connaissance lors de la dernière réunion de Opera et permettez nous de vous dire que vous êtes très sympathique.
Merci pour ce dernier commentaire, qui me va droit au cœur.
normand d'origine (nous avons la réputation d'être froid de prime abord) .
si je vis (et mourrais en Corse ) c'est grâce à un ami insulaire avec qui j'ai partagé beaucoup de joies ,mais aussi de peine, il est parti vers d'autres cieux , mais j'ai tenu ma promesse, celle de connaitre SA CORSE A LUI.il me manque terriblement , malgré que je corresponde toujours avec son épouse et ses parents.
mais cela est une autre histoire.
wb
"l'ete cappiatu u cuccu " :étonnante façon d'inventer le corse
Le corse ne s"écrit pas comme on peut le parler.Etonnant
sauf qu'ici la phrase citée se trouve entre guillemets, ces derniers servant à indiquer une citation ! C'est le cas ici donc il ne s'agit pas d'une nouvelle invention pour la langue corse mais seulement d'une règle de ponctuation utilisée depuis des siècles (plus précisément le guillemet est apparu pour la première fois en 1527)...
On écrit "l'avete capiatu" et on le parle aussi ainsi. Je n'ai jamais entendu "l'ete", ça ne veut absolument rien dire.
Les Rutalais, des profiteurs? C'est sympa mais je ne l'avais jamais entendu de la bouche de mes amis de Borgo par exemple qui me taquinent souvent en me demandant si le coucou est arrivé.
Ah ces Muratinchi! Chi pulendoni!
Réponse à l'avant dernier message : bien que n'étant pas savant en langue corse, ma pratique orale me permet de dire que "emu" et "ete" sont des contractions de "avemu" et de "avete" qui sont souvent employées lorsque l'auxiliaire "avoir" se trouve en début de phrase. Exemple : chanson des Muvrini : "Emu da campà". Toutefois, je vous concède que cette pratique populaire n'est sûrement pas décrite dans la méthode Assimil...
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