Proclamation de la Chine populaire
Le 1er octobre 1949, à Pékin, du balcon de la Cité Interdite des anciens empereurs, Mao Tse Toung proclame l'avènement de la République populaire de Chine. Le 1er octobre est depuis lors devenu fête nationale en Chine populaire.
La prise de pouvoir des communistes et de leur chef Mao Tsé-toung met fin à une longue guerre civile, ponctuée par la Longue Marche et la terrible invasion japonaise.
Pendant plus de vingt ans se sont opposés les frères ennemis de la République, Mao Zedong, leader du Parti communiste chinois, et Tchang Kaï-chek, chef du parti nationaliste Kuomintang. Battu, Tchang Kaï-chek devra se réfugier sur l'île de Formose (Taïwan) sous la protection de la flotte américaine.
C'est ainsi que Mao Zedong (55 ans) accède le 1er octobre 1949 à la présidence d'une Chine presque totalement réunifiée. Son fidèle Chou En-lai devient le chef du gouvernement. Les exécutions des opposants politiques et les tensions nées de la confiscation des terres font des victimes par millions.
En 1956, Mao, pour tenter d'apaiser les revendications, encourage chacun à critiquer les défauts du régime. Il lance la « campagne des Cent-Fleurs ».
L'ampleur des critiques ne manquent pas d'inquiéter les dirigeants chinois. Ils changent de visage et lancent une féroce campagne «antidroitière» avant d'inaugurer en 1958 le «Grand Bond en avant». Cette entreprise folle se donne pour but de rattraper le niveau de la Grande-Bretagne. L'effet est des plus dramatiques avec d'épouvantables famines qui font plusieurs dizaines de millions de victimes.
En 1960, les communistes chinois se brouillent avec le «Grand Frère» soviétique. La rupture et le retrait brutal des experts soviétiques occasionnent une nouvelle récession et entraînent les deux pays au bord de la guerre.Dans une ultime tentative pour sauver son pouvoir, le président Mao, surnommé le «Grand Timonier», lance en 1966 les jeunes à l'assaut des institutions politiques. C'est la « Révolution culturelle », une nouvelle source de drames.
La mort de Mao en 1976 et l'avènement de dirigeants plus pragmatiques, sous la conduite de Deng Xiaoping , le «petit timonier», va introduire dans le pays l'espoir d'un mieux-être matériel. Mais la libéralisation politique n'est pas d'actualité et les étudiants de Tien An Men en feront la sanglante expérience. L'énorme paradoxe chinois voit coexister une économie de capitalisme sauvage, comme on n'en voit plus depuis longtemps en Occident et un régime autoritaire « communiste ». Les Chinois doivent s' accommoder de telles contradictions: d'un côté des milliardaires mégalomanes, de l'autre de véritables esclaves du travail. Et le monde entier ménage le régime, la Chine étant devenue une puissance économique de premier rang.
photo 1: 1949: Mao proclamant la République populaire, place Tien An Men;
photo 2: 2009: Place Tien An MEN, les badauds admiratifs devant la voiture de luxe d'un nouveau riche chinois.
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