Aujourd’hui je vous parlerai d’un livre de Akira Yoshimura, Grand écrivain japonais qui a laissé une œuvre immense. « Le convoi de l’eau » est un de ses livres les plus poétiques. Il s’agit ici du choc de deux mondes : Celui d’une équipe d’ouvriers, esclaves modernes, chargés de construire un barrage dans une vallée perdue et préservée, et celui des habitants d’un hameau , qui vivent selon des traditions fortes et ancestrales . Ils ne réalisent pas encore que leurs maisons, leurs champs et leurs morts vont être engloutis.Plutôt que de se compromettre avec « La civilisation » dévastatrice, ils préféreront disparaître..Plus loin encore…. Se heurtent ici la modernité cynique et les mœurs séculaires, la convoitise brutale et la fragile pureté de ces gens et de leur mode de vie. Ça se passe au Japon mais ça pourrait se passer partout dans le monde…,L’action s’efface au profit de la contemplation et de la méditation sur les mondes condamnés à disparaître Dans un style simple, dépouillé et direct, Yoshimura décrit cette vallée perdue dans la brume à la manière d’un peintre, d’un aquarelliste, en soulignant l’omniprésence de l’eau, qui à la fois purifie et engloutit… C’est une fable écologique, Un conte poétique,chargé d’un mystère entretenu par la brume et le ruissellement incessant. Je vous le conseille fortement, il est en format poche.M.V.