LE LIVRE DU MARDI
Bonjour les Rutalais,
J’ai relu « La Route »
de Cormac Maccarthy, prix Pullitzer 2007, que j’avais un peu vite lu
comme un polar catastrophe et qui est en fait un livre important que
certains conseillent en classe de Philo...
Dans un monde frappé par l’
Apocalypse, un homme et son petit garçon marchent vers le sud pour
ne pas mourir de froid. Leur existence est réduite à l’essentiel :
manger, dormir, se protéger des intempéries, éviter les mauvaises
rencontres.
Dans un décor de cendres, de terres
brûlées, de cadavres calcinés, ces deux êtres sont mus par la
volonté de survivre coûte que coûte, jour après jour, heure après
heure. Le passé n’existe plus, le futur non plus. Seul compte
l’instant présent et le but à atteindre : Ce sud
hypothétique …
Pas d’analyse psychologique, des
dialogues réduits à l’essentiel, des phrases courtes et rythmées
sans effet superflu.
C’est un livre exceptionnel, qui nous
tient en haleine jusqu’à la fin, sur des thèmes à priori
difficiles. Il nous parle de la mort, de la solitude mais aussi de la
transmission, de ce qui reste du bien et du mal dans une humanité au
bord de l’extinction. C’est aussi un hymne à l’amour paternel,
à l’espoir, incarné par cet enfant qui représente le futur
possible : La survie de l’espèce, de la mémoire et de la
culture dans un âge de ténèbres et de désespoir.
Attention Chef d’œuvre !! M.V.
7 commentaires:
Je relirai ce livre qui m'avait un peu déçue à la première lecture.
Et si on feuilletait aujourd'hui une anthologie poétique?
En ce début du mois de mai voici RONSARD:
Migonne,allons voir si la rose
Qui ce matin avait desclose
Sa robe de pourpre au soleil,A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.
...............................
Et MUSSET:
Poète,prends ton luth et me donne un baiser;
La fleur de l'églantier sent ses bourgeons éclore,
Le printemps naît ce soir;les vents vont s'embraser;
Et la bergeronnette,en attendant l'aurore,
Aux premiers buissons verts commence à se poser.
Poète,prends ton luth et me donne un baiser.
..................................
Voici CARCO:
Au pied des tours de Notre-Dame,
La Seine coule entre les quais.
Ah!le gai,le muguet coquet!
Allons,fleurissez-vous mesdames!
Mais c'était toi que j'évoquais
Sur le parvis de Notre-Dame;
N'y reviendras-tu donc jamais?
Voici le joli mois de mai..
..................................
Et ARAGON:
O mois des floraisons,mois des métamorphoses,
Mai qui fut sans nuage et juin poignardé,
Je n'oublierai jamais les lilas et les roses
ni ceux que le printemps dans ses plis a gardés.
..................................
Mais quel esr donc cet inconnu qui chante sa "Romance"?
Quand se vient en mai que rose est panie,
Je l'allai cueillir pour galanterie
Et bientôt ouis une voix chérie
Non loin d'un bosquet près d'une abbaye.
"Je sens les doux maux près ma ceinturette.
Maudit soit de Dieu qui me fit nonette."
.................................
C'est un mystérieux troubadour....
Mais qui lit encore de la poésie aujourd'hui??
Battine
Nous. Grâce à vous Battine. Merci.
Un peu de douceur dans un monde de brutes....
J'ai adoré ce livre qui m'a fortement impressionné .
Ça décoiffe!!
Le film tiré de ce livre est un peu décevant
Le film ne rend pas la dimension presque métaphysique du livre. J'ai lu qu'on en parlait dans des classes de Philo. Je suis d'accord. Ce livre m'a impressionné.
Ce livre est tout simplement à lire dans sa langue d'origine. L'anglais a parfois une brutalité dans son efficacité que notre langue a beaucoup de mal à retranscrire.
Il a été très bien traduit. Je crois savoir que le traducteur a longuement travaillé avec l'auteur . En tous cas ce livre ne laisse pas indifférent. Ou on l'adore ou on le déteste.
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