05 juillet 2011

J'avais perdu
LE LIVRE DU MARDI !
Pour cette première semaine de vacances, je vous encourage à lire le très beau livre d’Annie Ernaux : « Les années » paru en 2008 et qui existe aujourd’hui en édition de poche.

A. Ernaux, dans un inventaire à la Prévert, commence, sans jamais dire « je » à égrener les images, les objets, les sons et les évènements, des plus petits aux plus grands, qui ont jalonné son enfance et sa vie de femme, et donc la nôtre aussi. Des années d’après guerre à aujourd’hui, elle nous invite à partager sa mémoire personnelle qui se mélange étroitement à notre mémoire collective . En superposant de petits faits de la vie quotidienne aux évènements qui ont marqué l’histoire, elle parcourt les étapes clés des cinquante dernières années de sa vie. Et quel que soit notre âge, nous nous sentons concernés.
Elle donne à ressentir le temps qui passe. Elle rend toute « l’épaisseur » d’une vie ordinaire, celle des « gens de peu » : une existence singulière qui va se fondre dans le mouvement d’une génération. Il faut, écrit elle, par la mémoire «  sauver quelque chose du temps où l’on ne sera plus jamais » C’est la mémoire qui nous rend tous immortels…
Annie Ernaux n’est pas dans la nostalgie,ni dans l’introspection ; Elle ne regarde en elle même que pour y retrouver le monde,saisir les changements des idées, des croyances et des sensibilités .
J’ai beaucoup aimé. J’espère que vous aimerez aussi. M.V.

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