« Un
turbulent silence » d’ André Brink, en édition de poche.
Nous sommes en Afrique du sud, au
dix- neuvième siècle, les colons blancs sont propriétaires
d’immenses étendues qu’ils font fructifier grâce à un grand
nombre d’esclaves.
Piet Van der Merwe, un Afrikaner
d’origine hollandaise est un de ceux- là. Il a deux fils :
Barend et Nicolaas qui a pour frère de lait un enfant d’esclave :
Galant. Les trois enfants, bientôt rejoints par la jeune Hester,
sont élevés ensemble mais, au fil des années, le destin de
l’esclave va se séparer de celui de ses compagnons d’enfance
jusqu’ à la contestation et la révolte sanglante.
Galant se rebellera contre Nicolaas
devenu son maître, et Hester, la blanche qui a épousé Barend,
rejoindra finalement Galant, l’homme noir.
Les personnages racontent tour à
tour leur histoire , et chacun donne une version différente de mêmes
évènements sans que pourtant personne ne mente. Il n’y a pas
forcément les bons d’un côté et les mauvais de l’autre…
Certes il y a face à face le monde
brutal des maîtres tout puissants et de l’autre celui des esclaves
corvéables à merci, mais rien n’est jamais simple en matière
d’humain et c’est une des qualités de ce livre de nous le
montrer : Il n’y a pas de héros, juste des hommes avec leurs
faiblesses et leur aveuglement. Penser en homme libre n’est pas si
facile…
Mais au- delà de la révolte, des
amours contrariées, de la haine, du sang et des passions, un vent de
liberté va souffler qui annonce inexorablement les tempêtes de la
décolonisation .
Un grand, grand roman, qui tient
en haleine jusqu’ au bout ! M.A.V.
2 commentaires:
Je lis le Giroud de Laure Adler..Je découvre que Montpellier à eu avant guerre un maire qui s'appelait...Jean Zuccarelli...bc
André Brink aurait mérité le prix nobel de littérature....
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