31 janvier 2012

Bonjour à tous,
J’aime bien Jean-Paul Dubois, mais son dernier roman « Le cas Shneider » est un peu sinistre alors je me suis souvenue de »Une vie française »du même auteur, prix Femina 2004, qui est un très bon roman, sorti aujourd’hui en édition de poche.
Voilà l’histoire d’un homme, Paul Blick, né dans les années cinquante dont la vie est traversée par l’histoire de la cinquième République, de De Gaulle à François Mitterand, en passant par Pompidou et Giscard . A cinquante quatre ans, coincé entre deux visions du monde, à l’heure des bilans et des choix définitifs, il s’interroge sur sa vie, se retourne sur son parcours , ses souvenirs, entre espoirs et désillusions, comme ceux de tous ses contemporains de la génération du «  Baby Boom » :
Après une enfance morose, étriquée, marquée par la mort d’un frère aîné à la guerre d’Algérie,il fait de vagues études, devient journaliste sportif,épouse la fille de son patron, une ambitieuse « chef d’entreprise ». Suivent les enfants, la vie de famille, les mésententes conjugales, le sexe défendu comme échappatoire , les peines, les deuils : La vie, quoi…  Pareille à tant d’autres et pourtant si peu banale.. .
Drôle, très drôle, ce récit, accompagné des « bruissements du siècle », oscille constamment entre le tragique et la comédie, entre la réserve et l’impudeur. la politique, au sens large, dans ses conséquences sociales, y est partout présente comme une sorte de toile de fond au grand théâtre de la vie..
Voilà un roman intelligent, léger et grave à la fois, plein d’un humour caustique qui restitue avec bonheur une époque révolue et pourtant si proche…M.A.V.

1 commentaires:

À 15:37 , Anonymous Anonyme a dit...

Je vous donne le nom d un livre que j ai aimé :
La Barque silencieuse de Pascal Quignard
Ci dessous un petit passage .....
C est l hiver :
" La mort qui vient n a nullement à être fuie comme le prétend l absurde morale tonique, positive, religieuse des modernes: La mort a sa saison, qui n est pas pus rebutante que les autres: Quand la saison de la mort est là - ce que le monde appelle hiver - il arrive que le ciel de nouveau recoure au bleu intense:
La terre craque sous les pas.
La mare n'est jamais aussi propre que quand elle est gelée.
Les feuilles ont disparu.
Les fleurs, les oiseaux, les hommes, les noms, tout a disparu.
Il fait si clair.
Si nous n avions jamais éprouvé l expérience de l'hiver, la mort nous aurait été difficilement accessible.
Dominique

 

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