29 mai 2012


 Le livre du jour a été conseillé par un blogger et après l’avoir lu et aimé je vous le conseille à mon tour : Il s’agit de « Lointain souvenir de la peau » de Russel Banks.
Aux éditions Acte Sud.
« Le Kid » est un jeune de 21 ans, sans ami, sans amour, dans une immense solitude, qui a cru trouver un peu de réconfort sur internet dans la consommation assidue d’images pornographiques. Pour avoir proposé un rapport sexuel à une mineure, il a été condamné comme délinquant sexuel, et muni d’un bracelet électronique, est relégué avec d’autres parias, d’autres « damnés » dans un camp de fortune dressé sous un pont d’autoroute. Pris entre la honte et la culpabilité le « kid »a pour seul compagnon un iguane, et, comme lui, il devra muer pour devenir un autre. Incarnation d’une jeunesse en perdition, sans repères, il suscite l’intérêt d’un professeur, universitaire et sociologue, interpellé par le destin du jeune homme et qui va le prendre comme sujet d’étude.
Russel Banks mène là une ample méditation sur l’innocence et la chute. Lui dont le père était mineur, violent et alcoolique, et qui est devenu un écrivain respecté dans le monde entier, sait que les carrefours de la vie sont difficiles à négocier et qu’il suffit d’un rien pour que tout bascule. Il sait que l’adolescence est un moment étonnant où tout peut changer en une seconde et que le futur est souvent dessiné par le poids du passé. Les mauvaises routes sont si faciles à prendre…Il pose aussi une question cruciale au monde occidental : Qu’avons nous fait de nos enfants ?.
Loin du monde ouvrier qui l’a vu naître, Banks, qui garde ses blessures d’enfance, est toujours par la pensée avec ceux qui n’ont pas eu sa chance et son talent et qui ont eu des chemins moins beaux que les siens. Un livre dense, difficile à résumer mais qui bouleverse. M.A.V.

6 commentaires:

À 13:24 , Anonymous Anonyme a dit...

Oui, j'en avais parlé; je confirme, c'est un vrai beau roman, tant par son écriture que par ce qu'il nous dit: Pas rassurant, mais très profond et qui nous concerne!
Limpia

 
À 14:52 , Anonymous Anonyme a dit...

Tout d’abord bravo pour votre choix et pour votre capacité de synthétiser ce livre «engagé» ...ce qui n’a pas dû être une mince affaire ...

J'aime moi aussi ce livre pour ces personnages, pour l’histoire, pour l’écriture de l’auteur qui rend merveilleusement l’ambiance et le climat de Casula, pour l’écriture qui dessine mot après mot l’exclu, l'inclus, le lourd regard de la société...et qui nous interroge sur le lien qui nous unit entre nous.. pour l’écriture qui traite d’un sujet si délicat d'une manière absolument juste... j’aime ce kid a tous vents exposé...

 
À 10:57 , Anonymous Anonyme a dit...

C'est vrai que j'ai eu du mal à synthétiser cette histoire. Je n'ai peut être pas assez parlé du monde virtuel qui nous envahit, au sens propre, qui brouille le réel, jusqu' à entraîner nos enfants et tous les éclopés de la vie dans un flou moral qui les expose à la chute sous le regard impitoyable des sociétés puritaines. M.A.V.

 
À 15:50 , Anonymous Anonyme a dit...

vous avez raison le parcours du Kid pourrait être celui d'un de nos enfants...ce n'est pas un roman facile que vous proposez à la lecture..j'ai aimé votre choix

 
À 14:24 , Anonymous Anonyme a dit...

Deux beaux livres pour célébrer l'amour des mères :
Le livre de ma mère , d'Albert Cohen .
La promesse de l'aube de Romain Gary .

 
À 17:25 , Anonymous Anonyme a dit...

j'ai aimé recevoir ce livre : À ma mère

50 entretiens d'écrivains contemporains tels
Marguerite Duras, Tahar Ben Jelloun, Alberto Moravia et bien d'autres qui, par avec leurs mots , bousculent l'image traditionnelle de la mère.

"Étouffantes ou aériennes, brillantes ou modestes, riches ou pauvres, visionnaires ou matérialistes, bohèmes ou fées du logis, fourmis besogneuses ou cigales insouciantes, ces mères furent toutes des femmes d’exception, en raison au moins de leur auguste progéniture des lettres."

"À ma mère " par Marcel Bisiaux & Catherine Jajolet, , Éditions Horay

 

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