Figure, s'il en fut: André Maroselli, u mère
Figure, s'il en fut: André Maroselli, u mère
Originally uploaded by PP1.
J'ai cru utile de "remonter" ce post qui fait l'objet de nombreux commentaires, pour qu'il soit affiché un peu plus longtemps:
André Maroselli créa, en 1921-22, une entreprise de travaux publics, la plus ancienne de l'île. On lui doit de nombreux travaux en Corse, dont la construction de la route Ortale-Rutali, 11 km, en 1927/28.
S'intéressant très tôt à la chose publique, il fut conseiller d'arrondissement, avant d'être élu premier maire d'après-guerre en 1945.
Il s'est toujours situé politiquement au centre-gauche, ami de César Campinchi, François Giaccobi, Jean Zuccarelli, il fut aussi fidèle en amitié qu'en politique. Il marqua finalement Rutali durant près d'un demi-siècle et le village lui doit en quelque sorte les débuts de sa modernisation. Il resta en charge jusqu'à son décès en 1978.
15 commentaires:
Un Merè cume un ci ne sera più!
Mon arrière-grand-père, donc... On peut dire que j'en aurais beaucoup entendu parler depuis ma naissance... Le genre de personnalité qui ne laisse personne indifférent, et qui impose le respect... Et même si je ne l'ai, pour ainsi dire pas connu, il m'aura marqué, de façon évidente. Il s'appelait en fait Marcu Andria, les coïncidences sont parfois troublantes...
vogliu solamente fa sappe a u cuccu ch'aghju mandatu sta mane un comment nanta Andria .
A ringrazial di fallu leghje
U Poaretu di M Pignon
Caru Pignon,
Aghju rivistu ind'a mo scatula, tutt'i"comments"di l'ultimi ghjorni,
u vostru un c'è micà !
Riprincipiàte pe piacè.
Pensendu a Andria me vene l'espressionne francese di l'omu "charismatique" chi poche poche ghjente si ponnu impadrunicce ; un'he micca chi l'omu fussi staddu piu intelligente , piu sinceru , piu bonu , o ancu puru piu malignu che l'altri ,no ,
ma Andria avia sta cosa senza nome , ch'un si po chjama , un certà manera d'esse incu l'altri , una certa manera d'asculta ognunu per ogni cosa , di piu che a seduzione avia una manera naturale di fassi rispetta e di fassi tene caru ,..e senza mai prima vulela ..
E po dimu e cose cumele so , avia indu sangue di serve l'altri , di piu che u so solu interessu , perche li si paria di empie un duvere: quellu di fà vive u spiritu paisanu prima di tutttu , incu tutti i rutalacci , anchu quelli contra partitu , e sempre senza mai cambia di bordu !
Tempi e Tempi , Omi e Omi
U Poaretu di M Pignon
Cher Monsieur Pignon, vous avez , en quelques mots décrit ce qu'était Andria Maroselli: un homme, un vrai, avec ses défauts et ses qualités, entièrement tourné vers les autres, imposant naturellement le respect, respectant lui même ses amis et ses adversaires car il n'avait pas d'ennemi. Sa parole valait plus qu'une signature; toute sa vie il a gardé le même cap en politique. Ses administrés connaissaient ses opinions, avec lui, ils n'avaient pas de surprise, ils savaient où ils allaient. Pour chaque élection, son parti savait qu'il pouvait compter sur la commune de Rutali, le village auquel André Maroselli avait voué sa vie.
Ce village qui s'honorerait de donner son nom à une place ou une rue.
Ultime hommage des rutalais à celui qui restera éternellement U MERÈ
la première automobile qui est arrivée à Rutali a été celle d'A Maroselli. C'était parait-il un évènement.
LE Maire de Rutali
La force sans l'intolérance
L'habileté sans la ruse
La vision à très long terme non personnelle mais collective
Un Homme avec tous ses défauts, mais un Maire apprécié bien au delà de sa commune; ( d'ailleurs connu et reconnu pour son action et sa fidèlité dans ses idées par tous les élus de son bord et même par ses
adversaires).
F C
E VIVA U MERE!!!!!!
Je n'ai pas connu " u vecchiu merè " comme on l'appelle
à Rutali. Mes grands parents en parlaient souvent. Ils faisaient partie de ses amis. En lisant tous ces comments, je retrouve l'image que j'en avais gardée à travers ce que mon grand-père disait. Il en parlait avec nostalgie, en regrettant cette "époque". J'ai même eu droit à des récits épiques de certaines élections, où l'ambiance devait être assez incroyable. Chansons, tours de village klaxons hurlants, scrutins dignes de Pagnol, urnes en bois non transparentes, tout un aspect folklorique dirait-on aujourd'hui, mais ô combien passionnant à vivre. Il n'y avait qu'à observer les yeux pétillants de "pépé" lorsqu'il racontait pour en être persuadé.
Le maire de ce "temps" là avait réussi manifestement à tisser dans son entourage des liens très forts d'amitié, de fidèlité, d'admiration même.
J'aurais aimé vivre ces moments. C'était le bon temps.
C R
Archétype de ce que l'on a appelé plus tard le clanisme, qui n'était après tout que la manière de faire de la politique en Corse, à l'époque, il savait y ajouter "a manera". C'est à dire: une classe naturelle doublée d'un charme malin qui lui assura de solides attachements et le souvenir affectueux de ceux qui l'ont connu.
Je ne suis pas de Rutali mais mon fils y a ses racines. J ai plaisir à lire vos commentaires aux uns et aux autres, quand ils traitent vraiment du village, de ses gens.. en fait de tout ce qui à vraiment rapport avec Rutali.
J'apprends que mon grand-père fait l'objet d'une rubrique du blog que, malgré sa belle réputation, je n'ai que rarement l'occasion de consulter.
La seule fois où je suis intervenu, c'était à l'occasion du décès brutal de Julien pour qui j'avais beaucoup d'affection. C'est d'ailleurs dans la relation étroite et fidèle qu'il entretenait avec mon grand-père que ce sentiment a grandi.
Je ne souhaite pas, bien entendu, m'exprimer içi sur la relation magnifique, singulière que j'ai vécue avec votre (notre) ancien maire, elle relève de l'intimité familiale. Je parlerai seulement de sa carrière publique.
Cette carrière à l'échelon local s'est construite à partir, par dessus tout, j'en suis convaincu, d'une ambition pour Rutali. Pour que le village rayonne à l'extérieur, dans le canton d'abord (c'est à Rutali que se jouait l'élection cantonale), mais également et surtout au-delà. Je suis encore frappé aujourd'hui par la notoriété de notre village en Corse, par la seule réputation du Maire qu'il a été. Il était devenu une figure emblématique, l'ambassadeur permanent du village, voyageant aux quatre coins de la Corse et parvenant à créer une image, que la seule taille de la commune n'aurait pu justifier , surtout à un moment où son expansion était loin d'être acquise.
C'est pourquoi il avait la conviction qu'il fallait toujours être les premiers à épouser la modernité et signifier le progrès (la route, le tout à l'égoût, le stade, la capaçité d'accueil...) pour justifier sa réputation.
Je crois que mon grand-père avait compris que la Politique ne se borne pas à gérer un budget ou les seuls besoins "de proximité". Seulement administrer le village ne lui suffisait pas, il avait pressenti l'importance des symboles, du bon usage des rapports de force, pour se hisser.
Il savait cultiver une relation permanente avec les plus hautes autorités de la Politique et l'État, dont il obtenait le respect. Ayant le culot des gens entreprenants, il n'était jamais complexé face à un énarque ou un ministre, il arrivait ainsi à les séduire, le tout pour que les Rutalais puissent s'en enorgueillir de leur commune et de leur Maire.
Qu'aurait-il fait aujourd'hui, lui "l'archétype du clanique" face à ceux qui ,à juste titre, défendent la transparence et condamnent le clientèlisme ?
Qu'aurait-il fait, lui le batisseur, face au phénomène de "banlieuisation" qui atteint notre village après d'autres?
Qu'aurait-il fait, lui le régionaliste avant l'heure, face à la décentralisation qu'il n'a pas connue ?
Qu'aurait-il fait, lui le Politique, pour que Rutali continue à rayonner, en tentant toujours d'être le premier à innover et à montrer le chemin ?
Parfois, je me prends à imaginer ou à rêver, mais la nostalgie n'est pas conseillère.
La leçon de l'homme politique qu'il a été peut cependant se résumer et se retenir simplement.
Il avait une haute idée de sa charge pour toujours essayer de donner l'exemple et rendre fiers ses administrés, alliés comme opposants.
Il croyait dans la Politique lorsqu'elle permet d'aller plus loin que le seul possible.
Enfin, il aimait les autres et son village autant que lui-même et il avait le tempérament et les valeurs necessaires pour le montrer et le démontrer.
André Santelli
Si les forces de l'Esprit existent, comme l"espèrait François Mitterrand,vous devez être heureux, là où vous êtes, que votre cher village ne reste pas à l'écart de ses voisins. La raison d'état a rejoint la raison tout court.
Et c'est bien ainsi.
j'ai entendu parler souvent de MSR maroselli malgres que je soit loin de la corse je crois que mon pere le connaissait bien et qu'il y est pour quelque chose dans la nomination de maire de msr maroselli mais mon pere a quitter le village en 1947 comme beaucoup de corses pour aller travailler sur le continent malgres tout je suis passer a plusieurs reprises dans ce village d'ou sont mes origines ainsi que murato et je vous remercie pour ce site c'est drole je crois savoir qui est tupinetta c'est marrant ça salutè
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