Méthode globale ?
Je n'ai pas connu la méthode globale d'apprentissage de la lecture, je crois savoir qu'elle a fait beaucoup de dégâts, elle amenait les enfants m'a-t-on expliqué à deviner les mots. A regarder ce petit texte, ce n'était pas si farfelu... on devine !
7 commentaires:
C'est un dyslexique qui a écrit ce texte ou c'est de la provocation.
Il est vrai que l'utilisation de la méthode globale a fabriqué beaucoup de dyslexiques ; mais il faut admettre que la plupart des professionnels utilisaient une méthode mixte à départ global.
Pour simplifier , dans les méthodes globale on demande aux enfants de mémoriser des mots par coeur en ne s'appuyant que sur un code visuel, sur la forme globale du mot. Dans les méthodes analytiques, en revanche, ils décodent les lettres et les traduisent en sons: C'est le fameux b.a.-ba. Ce qu'a clairement démontré la recherche depuis une vingtaine d'années , c'est que les enfants qui décryptent le mieux au départ apprennent plus vite et mieux ensuite.Toutes les études ont prouvé que le décodage est la condition sine qua non de l'apprentissage de la lecture ." Bien avant de savoir lire, l'enfant connait la forme phonologique et la signification d'un grand nombre de mots . Pour apprendre à lire , il lui suffit de comprendre et d'appliquer le principe alphabétique.(J ZIEGLER laboratoire de recherche université Aix -marseille)
Contrairement à ce qui est dit dans l'extrair publié le cerveau ne mémorise pas le mot entier. Les travaux d'imagerie cérébrale de la lecture ont montré que l'apprentissage de la lecture s'accompagne de la spécialisation d'une région bien définie . cette région , que l'on appelle la "région de la forme visuelle des mots " se situe dans la région occipito-temporale gauche . La neuroimagerie suggère que, chez le lecteur expert , les neurones de cette région apprennent progressivement à reconnaitre des lettres et des fragments de mots.On ne sait pas encore si cette région apprend mieux ou plus vite par la méthode globale. cependant cette région cérébrale paraît ne pas fonctionner par "reconnaisance du mot " au contraire , elle décompose les mots écrits en éléments simples ( les lettres, les graphèmes) avant de pouvoir les identifier. ( résultats travaux du pr DEHAENE . Le ministre de l'éducation nationale s'est appuyé sur ces travaux récents pour élaborer sa fameuse circulaire sur " l'interdiction de la méthode globale"Pour ma part ,il s'agit d'une affaire de bon sens : Ayant toujours exercé mon métier auprès d'enfants porteurs de handicaps , ou de milieux socio- culturels défavorisés , je n'ai jamais utilisé la méthode globale mes élèves n'ayant pas les moyens d'élaborer leur propre stratégie ; je me suis attachée à faire prendre conscience à mes élèves que les lettres correspondaient à des phonèmes .(segmentation en syllabes etc...utilisation du décodage donc,)Car , comme le dit si bien un autre chercheur "ce n'est pas le fait de déchiffrer qui est responsable d'une lecture dépourvue d'accès au sens , mais c'est le déficit du vocabulaire oral qui empêche l'enfant d'y accéder"...vaste débat!...
R Giansily
c'est vraiment amusant. Pour des adultes, c'est vrai que c'est assez facile à lire. Pour les enfants, c'est tout à fait différent bien sûr. Et puis, il faut aussi écrire. C'est là que la méthode glogale a dù faire le plus de dégats; enfin je pense. les instits du blog peuvent continuer à donner leur avis. Hein D.D?
En ce qui me concerne, je ne vais pas me lancer dans de grandes théories sur le pour ou le contre de la méthode globale. Je ferai tout simplement part de mon expérience d’enseignante dans ce domaine.
Je me suis déjà exprimée sur ce blog en ce qui concerne l’apprentissage de la lecture. Ce que je déplore c’est que souvent l’on confiait par le passé l’enseignement de la lecture à des enseignants non expérimentés et surtout peu ou pas formés du tout. Ce fut également le cas pour les mathématiques modernes ? ! Et là aussi quel fiasco et quelle honte ! Les élèves ne sont pas des cobayes, que diantre ! Que de générations gâchées par la « folie hystérique » de telle ou telle réforme. Chaque nouveau ministre lançait la sienne et nous… enfin la plupart des non-rebelles, devaient se plier aux exigences des nouveaux programmes.
Toute méthode est bonne à condition de l’appliquer correctement, en tenant compte de la réceptivité de chaque enfant individuellement et surtout, surtout en faisant lire les enfants, tous les enfants le plus possible. Comment voulez-vous que l’on puisse faire progresser toute une classe de plus de 25 élèves – c’était le cas dans les années 60 – avec une dizaine d’heures de lecture par semaine, pour se conformer aux Instructions Officielles. Faites le calcul et vous comprendrez que ça fait PEU de temps accordé à chacun sauf, sauf… si vous passez outre !
Imaginez un bébé à qui on ne parlerait que très rarement, pensez-vous qu’il apprendrait à parler ? Il développerait une sorte de langage à lui qui serait incompréhensible, une suite de borborygmes. Eh bien la lecture c’est la même chose, il faut faire lire, lire et encore lire, chacun, le plus possible. Faire répéter un mot mal prononcé encore et encore. Faire recopier les mots, les épeler. Proposer de la copie, l’exercice le plus complet que je connaisse, en exigeant qu’il n’y ait pas la moindre faute. On ne peut dissocier la lecture de l’écriture ! Faire écrire sous la dictée des mots, des phrases. Faire apprendre par cœur des mots invariables, des mots courants, des groupes de mots formant des expressions…et c. Faire apprendre également de petits textes en vue d’une auto-dictée.
Et, méthode globale ou semi-globale ou syllabique, peu importe, TOUS liront sans ânonner !!! TOUS les enfants – ça je l’AFFIRME haut et fort – à l’exception de ceux qui ont un handicap ou de graves problèmes familiaux, apprendront à lire couramment si on les y AUTORISE… et ils aimeront lire.
Voilà ce que j’avais à dire sur la lecture.
Le débat actuel sur la méthode globale est un faux débat. Il n’est là que pour masquer les graves problèmes que rencontre l’École depuis quelques années et auxquels Elle n’arrive pas à faire face. On focalise les gens sur cette fameuse méthode « globale » mais on ne résout pas la dérive de ce NAVIRE qui est en train de sombrer, corps et biens !
D.D.
Enfant de la guerre j’ (nous) avais accumulé un grave retard en lecture. En ce que nous appelions la 8eme et le 7eme, mr C…dés que nous ânonnions ou estropiions les mots, avait sa propre méthode : nous devions mettre les doigts serrés et pointés vers le haut, et là il nous
appliquais un bon coup de règle. La douleur allait de + a++++, selon son appréciation de la faute. Il se créait un réflexe pavlovien, et très rapidement nous devenions de très bon lecteur
.Nous adorions Mr C. et ses classes avait toujours de brillants résultats à l’examen
d’entrée en 6eme. RG, DD, cette méthode n’existe plus ?
Nobel
Cher « Nobel » (le VRAI ressuscité?)
Les coups ne sont certes plus à l'ordre du jour mais exigence et rigueur sont – ou devraient être – les maîtres mots de l'enseignement.
On ne peut pas se contenter de l'à-peu-près si l'on veut faire progresser les enfants. L’enseignant se doit d’être très strict, très exigeant. Enseigner n'est pas de tout repos ! On doit être à l'affût de la moindre défaillance, du moindre manquement. Le métier d'enseignant est très difficile, usant, mais quel BOHEUR que d'enseigner et quelle récompense que de constater les progrès de nos élèves et leurs propres joies devant leurs propres SUCCÈS !!!
D.D.
Remarque à propos du petit « délire » présenté en vignette sur ce « post » : si nous avons tous réussi à lire ce petit texte, ce n’est pas grâce à une pseudo « méthode globale » mais parce que nous connaissions DÉJÀ ces mots, avec le bon ordre des lettres !!! Aucun enfant de CP, avec quelque méthode que ce soit, n’en serait capable …
La lecture n’est pas un jeu de devinettes. L’enfant qui apprend à lire peut « deviner » UN mot inconnu par rapport au CONTEXTE qu’il a déjà réussi à lire. Il ne « devinera » pas tout un texte inconnu !
Au fait, le petit exercice qui consiste à recopier une série de lettres avant d'envoyer notre commentaire est excellent pour LUTTER contre la dyslexie !!!
Merci à D.D. pour sa mise en évidence de l'imposture: sous couvert d'étude dite scientifique (en plus de l'Université de Cambridge de réputation mondiale), on arrive à justifier même l'injustifiable. Attention aux études dites scientifiques.
Bravo!
Cé o];-))).
Voici qui prouve qu'on lit effectivement d'une manière globale SANS décomposer les mots que l'on croit CONNAÎTRE.
Je précise que j’ai pourtant appris à lire avec cette bonne vieille méthode syllabique – la méthode BOSCHER ? !
Ainsi, j'ai récemment acheté une eau en bouteille d'une marque qui m'était jusqu'alors inconnue. Le nom de cette eau me faisait sourire croyant lire le nom d'une marque de spray ménager "Fée du logis". Et aujourd'hui, j'ai franchement ri en découvrant que l'eau en question s'appelait "Fiée des Lois" !!! (Mêmes initiales et mêmes finales !)
Comme quoi on n'est jamais assez attentif.
On pourrait débattre des heures sur cette petite anecdote, apparemment sans importance et pourtant…
Cela explique que des fautes puissent échapper à notre vigilance :
- quand on écrit soi-même – et même si l’on prend le temps de se relire – (BOHEUR pour BONHEUR, comme je l’ai écrit dans un commentaire ci-dessus)
- quand on corrige des copies d’élèves…
Ça remet aussi en question la valeur d’un témoignage : réalité ou interprétation ?
Là où je voulais en venir c’est qu’au-delà de toute méthode, le plus important est de mettre l’accent sur la concentration et sur l’attention.
Ne jamais se fier à une simple impression…
D.D.
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