19 mars 2006

19 mars 1962: Cessez le feu en Algérie

Huit ans d'une guerre qui n'en portait pas encore le nom prennent fin en Algérie. Les accords d'Evian, résultat de la conférence d'Evian ont en effet été signés le 18 mars 1962 et se sont traduits immédiatement par un cessez-le-feu applicable sur tout le territoire algérien dès le lendemain. La France avait déployé environ 400.000 hommes sur le territoire algérien sans venir à bout d'un mouvement de fond qui s'inscrivait dans un mouvement mondial de décolonisation, béneficiait du soutien des autres pays nouvellement indépendants et embarrassait les alliés de la France. Le temps est-il venu enfin d'en parler sereinement ? Pas sûr.

5 commentaires:

À 10:15 , Anonymous Anonyme a dit...

Allez, Fulettu, c'est à toi, tu as vécu tout ça.

 
À 14:32 , Anonymous Anonyme a dit...

L’Algérie !!!
c’est le nom d’un pays qui ravive en moi des souvenirs, évidemment des souvenirs d’enfance car quand nous sommes parties j’avais douze ans. Mais j’ai des souvenirs très précis sur l’angoisse que nous avions quand mon père qui avait été rappelé dans l’armée rentré tard le soir. Ou quand le grand frère également dans l’armée ne donnais plus signe de vie pendant de longues semaines .Cette angoisse et cette vie à attendre le lendemain sans être sur de rien a fait pour moi une victime qui m’aura toujours manquée depuis ma douzième année ….Je passerai sur tous les détails qui n’appartiennent qu’à moi sur cette angoisse et sur certains moments vécu à l’école, en famille, ou en ville.
Cette guerre aurait pu entre évité, il était évident que ce pays accède un jour à son indépendance car le vent de la décolonisation était en route et cela fort justement. Mais je voudrai tordre le coup a une idée amplement répandue à l’époque et peut entre encore maintenant : l’idée que tous les francais d’Algérie (pieds noirs) étaient des colons , 80% des francais d’Algérie étaient des salariés ou des petits commerçants. Le niveau de vie des salariés bien que supérieur à celui des indigènes était inférieur à celui de la métropole. C’est pour cela que je n’ai jamais digéré la façon dont tous ces déracinés de l’histoire ont été reçu sur le sol de la mère patrie comme ils disaient.
Cela étant c’est à cause de CDG si les choses en sont arrivées là pourquoi en effet avoir laissé croire aux pieds noirs que l’Algérie resterai francaise (cf discours de Charles de Gaulle à Mostaganem le 6 juin 1958) bien des vies auraient été épargnées.
L’Algérie reste un beau pays ces odeurs, sa lumière , ses plages, je ne fais pas beaucoup d’effort pour me remettre tout ça en mémoire. Cela c’est arrêté un matin de mai 1962 sur le « ville de Marseille » en partance pour Marseille . Je n’avais, même en cette circonstance,encore rien perdu !!!!!!!!!!

 
À 10:38 , Anonymous Anonyme a dit...

Tout a fait d'accord,avec fulettu,130 ans d'histoire se terminant à la va vite.Les pieds noirs méritaient aussi le respect.
En 1962 avec une vingtaine d'étudiant corse de l'UNEC,nous sommes descendus(nous étions 2 rutalais)les aider pour les bagages,à l'arrivée d'un bateau à la Joliette.
Nous fùmes boulversés par autant de misères et de désespoirs. Non ce n'était des riches colons qui arrivaient,cela il y avait belle lurette qu'ils étaient partis.Ce bateau c'était celui d'exodus.
CDG n'aimait les pieds noirs on le sait,la fidélité pour Giraud ça se paye,et le pardon ne faisait pas partie de la panoplie du grand homme.A ce sujet vient de paraitre (enfin!)un livre sur la tuerie
des européens à Oran sans l'intérvention de l'armée française sur ordre de CDG.
Comment donc étre serein même 44 ans aprés,et ce n'est pas mr Fréche qui raménera la dite sérénité.mbk

 
À 13:06 , Anonymous Anonyme a dit...

Riches colons !!!
Deux rechanges mis à la hâte dans un sac de sport, 17 mille anciens francs en poche et la carte d'identé française en remplacement de celle délivrée "au pays" - laisser-passer indispensable à tout départ ! - je débarquai à Marseille, ville "très accueillante..." un certain jour de mai 62. Errant dans les rues à la recherche d'un hébergement, je finis par trouver un petit hôtel, derrière l'église des Réformés, à la rue d'Oran (étrange coïncidence ? !) où l'aubergiste (issu d'immigrants italiens) accepta de me faire crédit jusqu'à l'obtention de mon premier salaire. Le soir, durant un mois, je dus me contenter d'un demi litre de lait et d'une baguette de pain...
Un mois plus tard, ma femme qui avait fini par obtenir elle aussi la fameuse carte d'identité, me rejoignit avec notre premier bébé.
J'avais 25 ans, la vie devant moi, des souvenirs derrière et tout à recommencer. Nos quelques affaires n'arrivèrent JAMAIS !
"Les pieds-noirs à la mer" pouvait-on lire sur d'accueillants panneaux dans Marseille...
Un "RICHE" colon parmi TANT d'autres...

 
À 18:08 , Anonymous Anonyme a dit...

Oui on le lisait,sur les murs de Marseille,c'était vos amis les dockers avec qui nous avons échangé quelques pains (pas bénis ceux-là)
mais vous vous êtes toujours là et eux ont disparus! mbk

 

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