1943
3 septembre
Le gouvernement du Maréchal Pietro Badoglio négocie l'armistice avec les Alliés et déclare la guerre à son ancien partenaire de l'Axe, l'Allemagne. Quelques mois auparavant, le débarquement anglo-américain en Sicile avait entraîné la chute du chef du régime fasciste italien, Benito Mussolini. La réaction allemande ne se fera pas attendre puisqu’elle déclenchera quelques heures plus tard l’invasion du pays et libèrera Mussolini le 12 septembre. Celui-ci se réfugiera dans le Nord, encore occupé par les Allemands, où il constituera la République fasciste de Salo, du nom de la petite ville des bords du lac de Garde, où il installa son "gouvernement". Quant au roi et à Badoglio, ils fuiront au Sud du pays, à Bari, zone occupée par les Alliés. La nouvelle fut accueillie en Corse, occupée par les troupes italiennes, différemment suivant qu'il s'agissait de soldats de l'armée, mobilisés, qui de joie, ont souvent jeté leurs armes, ou de "chemises noires" fascistes qui étaient plus dures et plus vindicatives. Faites vous raconter par des contemporains, il en reste encore quelques uns, comment cela se passa au village.
5 commentaires:
Les résistants rutalais, à savoir :
CORDOLIANI Antoine, CORDOLIANI
Venence, GIACOMONI Henri, VINCENTI
Paul, auxquels s'était joint
CASANOVA Pierre, étaient cachés dans un pailler au lieu-dit:
U DICEPPU (1).Courant Août 1943, ils avaient reçu des armes dont des pistolets mitrailleurs de marque STEEN.Imprudemment,ils en fait des essais.Les italiens alertés, ont fouillé
toutes les maisons du village.N'ayant rien trouvé, pour les interroger, ils ont arreté quelques rutalais qui furent parqués au CAFIOLU (2)où les troupes italiennes avaient leur cantonnement.Le 3 Septembre, Benoît CORDOLIANI, le grand-père de B C, apprend par la radio que l'Italie a capitulé.habitant à quelques metres du campement,il informe l'officier qui commandait le détachement italien.Ayant eu la confirmation de cette nouvelle,ce dernier libère aussitôt les rutalais retenus.Les armes qu'ils avaient tant recherchées en vain,crépiterent dans des salves de joie tirées dans tous les coins du village.
1--Le pailler du DICCEPPU se trouve au dessus du village,non loin du réservoir,près de la route de Sainte-Claire.
2--Le CAFIOLU se trouve en contrebas de la maison de Benoît.
(Renseignements recueillis auprès de Joseph GIANSILY)
César
Parmi les personnes emprisonnées au "Caviolu", se trouvaient entre autres quelques membres de la famille du vieux maire Andria Maroselli qui auraient passé de mauvais moments si Benoit Cordoliani qui habitait juste en face, n'avait informé les carabiniers italiens de la capitulation de leur pays.
Le chef des soldats italiens aurait dit à Benoit Cordoliani:
" Se non è veru, vi sbaremmu".
Ensuite, ce sont les italiens qui à leur tour fuyaient les allemands en s'écriant:" dove sono i tedeschi, dove sono i tedeschi ".
La peur avait changé de camp.
Je tiens ces quelques précisions de mes parents décédés aujourd'hui, mais qui m' ont souvent parlé de ces évènements. Dommage que mon père ne soit plus là. Il aurait pu en raconter, des choses.
A.B Maroselli
La liste des résistants de Rutali est un peu réduite, cher César.
il fallait lire: "Des" resistants rutalais.
Cher anonyme, le sujet concernait la capitulation de l'ITALIE EN Septembre 1943.Cuccu demandait si quelqu'un savait comment avait été perçu cet évènement au village.La liste des résistants cités n'est pas éxhaustive.Toutefois, à la lumière des informations que j'ai pu recueillir, ils étaient parmi les plus actifs.Ils furent plus nombreux evidemment,notamment ceux qui ont participé à l'acheminement des armes et munitions débarquées du sous-marin CASABIANCA sur la plage de SALECCIA.Les transports furent éffectués de nuit, à dos de mulet à travers le massif de Tenda et le Nebbiu.D'autres encore ont participé a la résistance, mais ont voulu rester anonymes comme vous, mais pour d'autres raisons
César Pantanacce.
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