LES PRIX, TOUJOURS LES PRIX !
Ce matin au Casino, les oranges corses qui étaient déjà à 1,6o euro la semaine dernière (9 F, o5 tout de même) étaient à 2,38 euros (15,69 F !!!!!). Des oranges corses, à l'écorce très épaisse, même plus traitées, la plupart du temps récoltées dans des vergers quasi-abandonnés, sans frais de transport... Et le vendeur d'expliquer benoîtement à des ménagères qui s'étonnaient, que tout ça c'était la faute de l'euro! Comme si la température était la faute du thermomètre ! Il y a eu deux vagues de hausses, la première lorsque les vendeurs, profitant du passage à l'euro qui anesthésiait pour un temps les capacités de calcul des consommateurs, ont simplement changé de monnaie derrière le chiffre, les produits à 1 franc sont souvent passés à 1 euro ! Puis est venue la seconde vague, où la faute incomberait à la hausse des matières premières. Mais lorsque la matière première d'un produit de consommation quotidienne ne représente que 15% du prix final, sa hausse de 30% n'aurait du peser que 5% de hausse du prix de vente. C'est loin d'être le cas, nous le constatons ! Alors pourquoi se voiler la face et refuser de situer les responsabilités là où elles sont: chez les vendeurs et dans une moindre mesure peut-être chez les fabricants. Et lorsque le vendeur est lui-même le fabricant ? Les ménages les plus modestes subissent en hochant la tête et dans les hypermarchés tournent autour de certains rayons sans parvenir à se décider. Trop, c'est trop ! Et l'on nous explique qu'il n'y a rien à faire sinon quelques faux-semblants...