1976 le 24 mars Coup d'Etat militaire en Argentine La présidente de la République argentine Isabel Peron est déposée par un coup d'Etat militaire mené par le général Jorge Rafael Videla. La veuve de l'ancien président Juan Peron est arrêtée et retenue prisonnière par l'armée. Celle-ci constitue sans attendre une junte militaire pour "combattre la subversion" dans le pays. Les six années de dictature militaire entraîneront la disparition de 30.000 personnes. Des jeunes hommes et femmes des partis de gauche enlevés, emprisonnés, torturés, balançés encore vivants d'hélicoptère dans l'océan où les requins faisaient disparaitre les corps. Des enfants de ces jeunes couples kidnappés et confiés à des familles de militaires pour "extirper" de ces jeunes cerveaux le "poison marxiste" que les parents leur avait certainement inoculé dans le lait de leur biberon... Toute cette horreur programmée était couverte et même co-organisée par la C.I.A. Mais le coup d'état va plonger l'Argentine dans un marasme économique et politique sans précédent, car avec l'assistance de la CIA, les nouveaux gouvernants avaient reçu celle des financiers ultra-libéraux de "l'école de Chicago". Leurs remèdes de cheval mirent à genoux la population argentine, et notamment la classe moyenne qui était au départ un soutien du nouveau régime. Pour distraire les argentins de leurs soucis, les généraux comptèrent beaucoup sur la Coupe du monde et Maradona mais leur grande opération de diversion sera l'invasion des Îles Malouines, possession britannique. Là par contre, ils se heurtaient de front à la "dame de fer": Margaret Thatcher, qui malgré sa proximité idéologique avec ces militaires ulta-conservateurs, leur envoya la flotte anglaise. Leur échec militaire sonna le glas des ambitions des généraux. La junte sera contrainte de quitter le pouvoir en 1983. Non sans avoir négocié l' impunité de ses membres... Les mères et veuves de "disparus" (desaparecidos) tourneront longtemps encore sur la Place de Mai pour espérer des informations sur le sort de leurs proches, souvent en vain...