1789: PENDANT CE TEMPS, EN CORSE

Vingt ans après Ponte-Novu, la Corse est partie du Royaume de France et concernée par tous les problèmes qui l'agitent. En Mars, Louis XVI a du se résoudre à convoquer les Etats Généraux et la Corse doit élire ses représentants dans les trois ordres: 1 pour le Clergé, 1 pour la Noblesse, 2 pour le Tiers-Etat. Le vicomte de Barrin, représentant du Roi écrit: " J'espère, sans l'assurer, que tout se passera bien" et plus loin "il est impossible d'exprimer le nombre de cabales et d'intrigues auquelles donnent lieu les assemblées électorales" Nous qui sommes les descendants de ceux-là l'imaginons facilement... A Bastia des manifestants s'en prennent au podestat à vie (nommé par Marbeuf) Rigo, accusé de despotisme et de népotisme. Il est bousculé et giflé, son neveu est lynché par la foule. Mr de Barrin fait donner la troupe pour remettre de l'ordre. Même agitation, autour des élections en Casinca, à Calvi... Pour le Nebbiu c'est Matteu de Boccheciampe, d'Oletta, qui participe aux Assemblées de la Noblesse. Le 6 juin l'Assemblée du clergé élit son député: De Peretti della Rocca, de Livia. La Noblesse désigne Matteu di Buttafocu di U Viscuvatu. Pour le Tiers-Etat ce sera Antoniu Cristofaru Saliceti et Petru Paulu Colonna de Cesari Rocca. Ils se mettront lentement en route pour Versailles, où arrivés en retard, ils ne participeront ni à la séance solennelle d'ouverture, ni aux premières séances de travail... (La suite demain)