07 novembre 2010

3 commentaires:

À 17:27 , Anonymous Anonyme a dit...

Quand reverrais-je, hélas
de mon petit village,
fumer la cheminée et en quelle saison
reverrais-je le clos de ma pauvre
maison .
qui m'est une province, et beaucoup
davantage ?

Joachim Du Bellay ( les regrets )

C P

 
À 19:56 , Blogger Ghjanpa a dit...

Paysage

Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d'éternité.

Il est doux, à travers les brumes, de voir naître
L'étoile dans l'azur, la lampe à la fenêtre,
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.
L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre ;
Car je serai plongé dans cette volupté
D'évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon coeur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.

Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

 
À 18:01 , Anonymous Anonyme a dit...

les sanglots longs des violons de l'automne
blessent mon coeur d'une langueur monotone
tout suffocant et blême quand sonne
l'heure
je me souviens des jours anciens et
je pleure
et je m'en vais au vent mauvais qui
m'emporte
decà,delà pareil à la feuille
morte.
paul VERLAINE(chanson d'automne)
morte
paul VERLAINE(chanson d'automne)

 

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