Un assassinat politique
Aldo Moro, président du parti italien de
droite Démocratie chrétienne est enlevé en pleine rue par des militants
des Brigades rouges. L'homme politique était sur le point de parvenir à
un rapprochement historique entre son parti et les communistes. Ses
ravisseurs vont le séquestrer durant 55 jours sans rien obtenir en
échange pour sa libération. En mai, il est retrouvé assassiné dans le
coffre d'une voiture. L'Italie est sous le choc. Il a été longtemps reproché, et d'abord par lui-même dans ses lettres, à l'aile droite de la Démocratie Chrétienne, sourdement opposée au "compromis historique" en cours de concrétisation, de n'avoir rien fait de sérieux pour obtenir la libération d'Aldo Moro. Tragique illustration de ces situations de conjonction d'intérêts objectifs entre la droite de la droite et la gauche de la gauche... Elles peuvent se reproduire. L'affaire Aldo Moro a
été vécue comme un traumatisme dont l'Italie ne s'est jamais vraiment
remise. Et à ces hommes d'état nommés Aldo Moro et Enrique Berlinguer, hommes de culture et de vision politique, ont succédé les histrions, produits de la télé-réalité.
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