13 septembre 2011


Bon mardi !
Je n’ai décidément aucun « feeling » pour le moment avec les « nouveautés » littéraires. Aussi, je vous propose un livre déjà ancien, d’ Augustin Gomez Arcos, écrivain espagnol qui quitta l’ Espagne de Franco pour s’installer en France et écrire toute son œuvre en Français. « Ana Non » est un de ses meilleurs livres, que vous devez trouver en édition Poche.( Il est sorti en 77, un an après la mort de Franco)

Ana Paücha est une femme de la mer et du soleil, celui de l’Andalousie , sa terre. Une femme faite pour une vie remplie de bonheur et d’amour : ceux que lui donnent son mari pêcheur et ses trois fils…Mais la guerre, la guerre « d’Espagne », lui a tout pris : En défendant la République, son mari et deux de ses fils ont été tués, et le troisième, « le petit », est en prison pour la vie. A soixante quinze ans, après trente ans de solitude, c’est ce dernier enfant, Jésus, qu’elle veut revoir une dernière fois.
Elle prépare pour lui un gâteau à l’anis, celui qu’il aimait tant, et après avoir fermé sa porte à clé, simplement, elle prend la route vers le Nord de l’ Espagne, vers la prison franquiste qui détient « son petit ».
C’est le récit dense et poétique d’un voyage d’ amour et de mort, qui fera ressurgir la tendresse des souvenirs heureux, le temps des rires et de la lumière,. Un voyage initiatique, fait de riches rencontres, qui dessine un beau portrait de femme, une de ces femmes qui peuplent les tragédies grecques…
Ce livre magnifiquement écrit nous délivre paradoxalement un message optimiste : La vie est plus forte que la mort. Il n’est jamais trop tard pour se trouver soi- même et trouver la sérénité. Un livre inoubliable. M.V.

2 commentaires:

À 12:38 , Anonymous Anonyme a dit...

Il y beaucoup de livres "inoubliables"...ANA NON est de ceux la.Merci de nous l'avoir rappele!AD.

 
À 10:45 , Anonymous Anonyme a dit...

Du même auteur: " L'agneau carnivore" : Un chef d'oeuvre ! Il y a plein d'auteurs médiocres, les Musso les Levi et autres dont on parle beaucoup et d'autres, qui ont du genie et qui sont presque oubliés, comme Gomez Arcos. On en parlera sans doute dans cent ans...
En attendant merci d' en parler...

 

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