Bon Mardi à tous, 

en ce jour de Toussaint,

Après avoir découvert et aimé Sylvain Tesson, je vous propose aujourd’hui un autre de ses livres « Une vie à coucher dehors »aux éditions Folio.

Il s’ agit de quinze nouvelles, quinze fables drôles et cruelles à la fois, sur un monde qui a perdu la tête.Quinze contes qui mettent en scène des personnages d’univers différents, avec des modes de vie et de pensée éloignés les uns des autres mais qui ont en commun l’aveuglement et la vanité.

Tesson, en moraliste, dénonce l’orgueil des hommes qui se prétendent plus puissants que les lois du destin et de la nature. Il célèbre la fragilité de la vie et l’urgence qu’il y a à la goûter et à l’apprécier à sa juste valeur

Dans « l’ Alsphalte » Edolfius, le vieux Georgien n’a de cesse de faire relier son village à la modernité par une route en goudron . Ce progrès sera fatal à sa fille.

Dans « Le lac » un homme ,meurtrier dans sa jeunesse s’exile pendant quarante ans dans la solitude des bois en attendant le jour de la prescription de son crime. Le jour de sa délivrance il est tué par un ours

De la Grèce à la Sibérie en passant par l’Ecosse et les monts de Georgie, Tesson a puisé dans ses nombreux voyages la matière de ces histoires très enlevées qui finissent toutes mal. Mais, sous la férocité du trait, on découvre une réflexion profonde sur la vaine agitation et le manque de sagesse des hommes.Toutes ces histoires sont originales, bien construites, avec une « chute »Souvent teintée d’humour noir. Un régal. M.A.V.