PIERRE MENDES-FRANCE
11 Janvier 1907- 18 Octobre 1982
Député radical-socialiste de l'Eure dès 1932, Pierre Mendès France, d'une intégrité exemplaire, s'oppose en 1940 au maréchal Pétain et à la collaboration avec l'occupant nazi. Il tente de gagner le Maroc à bord du Massalia mais se fait arrêter par la police de Vichy.
Évadé en 1942, il gagne Londres et devient ministre de l'Économie nationale dans le gouvernement provisoire du général de Gaulle. Mais à la Libération, il démissionne après le refus de De Gaulle de procéder à un échange des billets en circulation (comme en Belgique), pour piéger les trafiquants et taxer les fortunes des anciens collaborateurs.
Opposé à la guerre d'Indochine, il devient Président du Conseil après la chute de Dien Bien Phu, le 17 juin 1954, avec le soutien des communistes, bien que lui-même soit un anticommuniste convaincu.
Il mène à leur terme les négociations de Geneve, qui mettent un terme à la guerre et consacrent la partition de l'Indochine, en Nord-Vietnam communiste et Sud-Vietnam rapidement sous-protectorat américain. Le 1er août 1954, son discours de Carthage ouvre la voie à l'indépendance de la Tunisie. Ses opposants et même certains de ses soutiens y voient aussi une incitation à la rébellion algérienne.
Mendès France laisse échouer le projet de Communauté europénnne de Défense (CED), ce qui lui est aussi reproché par les «européistes» de son camp. Le 6 février 1955, mis en minorité à l'Assemblée, il doit démissionner. Il va ensuite s'opposer au traité de Rome et au retour du général de Gaulle, ce qui lui vaudra son siège de député en 1958.
Les cendres de Pierre Mendès France ont été dispersées dans sa propriété de Louviers. Des voix s'élèvent aujourd'hui pour qu'il ait malgré cela les honneurs du Panthéon.
(source: herodote.net)
23 commentaires:
Petit rappel....les communistes ont peut être voté la confiance mais PMF avait bien dit qu'il ne tiendrait pas compte des voix des députés communistes et qu'il en ferait la soustraction dans le vote de confiance...Mendés ne supportait pas l'action des dockers communo-cégétiste qui sur le port de Marseille sabotaient les armes et surtout ont parfois refusé de débarquer les corps des soldats tués....bc
Un grand homme de gauche . Manifestement si on ose la comparaison ,en ces temps de crise , ceux d'aujourd'hui et surtout à gauche sont d'un niveau minable
aucune ligne politique de fond avec des étapes et des objectifs bien définis; Nul doute que Mendes France aurait tracé la voie.
Être de gauche, être de droite, être du centre... Voilà des mots qui sonnent creux actuellement !!
Quelqu'un pourrait-il nous donner une définition de la "gauche" en précisant si elle a encore une réalité aujourd'hui ??
Merci pour votre ou vos réponses, même anonymes.
D.D.
En tous cas vous DD on se doute bien du coté dans lequel vous êtes car ses propos ni droite ni gauche sont bien connus.
Mendez était à gauche tout en étant lucide matière économique ce qui ,comme le dit le deuxième comment,n'est plus le cas actuellement (promesses promesses
Très bonne question D.D. A creuser. Sérieusement je réfléchis un peu et j' essaye de répondre à cette question qui m'interroge moi même..
Poser la question, c'est déjà se situer soi-même .
Puisqu'ici le Cuccu permet l'anonymat, je vais essayer de vous répondre sans risquer de gâcher nos relations personnelles, si nous nous rencontrons.
Vous vous demandez si la gauche est encore une réalité, comme vous dites, je le crois, même si cela peut paraître plus flou aujourd'hui, mais à contrario, la droite elle, est toujours une réalité bien nette , d'une lumière crue.
Au XIXiè siècle, et même durant la première moitié du XXiè, la différence était claire, essentiellement économique.
En gros, pour faire simple, le peuple était de gauche, la bourgeoisie de droite. Cette distinction admettait des exceptions : Il y eut des progressistes célèbres dans les couches supérieures de la société, et il y a toujours eu des exploités qui ont trouvé leur exploitation normale, toute leur vie, avec beaucoup de révérence pour leurs exploiteurs, n'attendant leur délivrance et leur bonheur que du ciel, comme le leur promettait Monsieur le curé, qui dinait chez le patron...
Aujourd'hui, le critère économique n'est plus pertinent : Il y a des cadres supérieurs qui ne renient pas les idées de gauche de leur jeunesse et des ouvriers qui votent à l'extrême-droite.
Car c'est au niveau des valeurs que se marque la différence. J'essaierai de définir les valeurs dites de droite, pour dessiner en creux celles de gauche. Vues d'en face vous pourrez peut-être y trouver un soupçon de partialité, mais c'est une perception personnelle honnête :
A droite, il me semble que c'est:
L'ordre avant la justice,
La réussite personnelle avant l'élévation collective,
La propriété privée avant l'intérêt public,
Le conformisme avant la nouveauté,
Les valeurs sures avant les découvertes,
L'intérêt personnel avant le partage
Le travail comme valeur-phare
Le nationalisme plutôt que l'internationalisme
La foi plutôt que la raison
La conservation avant le Progrès.
Travail, Famille, Patrie plutôt que Liberté, Egalité, Fraternité ....
Cela dit, tout n'est pas Blanc ou Noir, je connais bien des gens qui se disent « de droite » et qui sont généreux, ouverts, progressistes et des gens officiellement « de gauche », souvent par héritage, à qui ces valeurs conservatrices pourraient s'appliquer parfaitement.
Alors, on pourrait se tromper ? Non, les deux philosophies, les deux manières d'être, les deux visions du monde et de la société existent bel et bien.
Ce qui me paraît important est que chacun se définisse suivant sa personnalité, et pas par « pesanteur sociologique » ou tradition familiale et que des différences assumées débouchent sur le dialogue plutôt que sur l'affrontement, sur la liberté de choix plutôt que sur l'imposition de l'une ou l'autre philosophie. Amen.
" De manière très générale,la droite et les partis de droite mettent en avant la rigueur morale et un certain conservatisme. L'ordre, la famille, le travail et la responsabilité individuelle sont des valeurs de droite tandis que la gauche s'intéresse davantage à la justice sociale, l' égalité, la solidarité, l'humanisme et la laïcité"
Pour Deleuze droite et gauche opposent deux "perceptions" du monde: En gros la droite est attachée à son intérêt à court terme. La gauche estime que ce qui se passe ds le monde et dont elle doit être solidaire, a et aura des conséquences fortes sur nos vies futures. M.A.V.
Quel dommage que le sixième commentaire très pertinent ne soit pas signé...M.A.V.
Si je comprend bien la droite qui a pris de bonne résolution pour la retraite fait du court terme....
il faut qu"on m'explique l'inertie de la gauche dans ce cas précis .
On pourrait rajouter qu'à Gauche les dogmes sont plus forts que la réalité économique :le passage au 35 heures ,la retraite à 60 ans était ce du long ou du court terme!!!!
Etre de Gauche c'est énoncer ce qui est bien pour tous et non seulement ce qui est bon pour soi...
C'est le contraire des diktats d'une minorité de privilégiés qui imposent leur vision du monde.....
Mais les gens de Gauche ont tellement été déçus par leurs représentants politiques....Cependant, je crois toujours, naïvement peut être, que seul le partage des richesses du monde et donc la solidarité avec les plus pauvres peuvent éviter le grand Chaos qui nous guette.
Le débat commence bien. Il est très intéressant S'il vous plaît continuez de répondre à D.D. sur ce ton, d'échanges et de raisonnement, sans injures et autres.
"Être de Gauche s'est énoncer ce qui est bien pour tous" voila ce dit un des intervenants ;vous ne trouvez pas que c'est très très simpliste et réducteur !
Cela voudrait globalement dire qu'être de droite c'est être égoïste c'est FAUX ARCHI FAUX
Surprenant cette naïveté mais bon ....
Je suis à droite ,altruiste et humaniste et mes conceptions pour essayer d'aboutir à des résultats concrets sur ces thèmes me font croire qu'il vaut mieux adopter des concepts de droite plutôt que de gauche
Si vous vous dites de gauche pourquoi n'allez vous pas au bout de votre manière de pensée et adoptez alors le communisme comme idéologie, mais vous avez bien vu où cela mène.
Désolé mais tout n'est pas si simple .
Je ne pensais pas recevoir autant de réponses à ma question... En tout cas, MERCI à tous.
Maintenant, celui qui pourra me dire de quel "bord" je suis, eh bien je lui en serai fort reconnaissante car je ne le sais pas moi-même !! En effet, sans vouloir passer pour une imbécile heureuse, j'ai du mal à me situer dans les différents partis actuels.
On peut avoir des idées de gauche et des idées de droite tout à la fois. Il y a du bon et du moins bon ou carrément exécrable dans chaque parti...
Autrefois j'avais des convictions, des certitudes même. Mais, le temps passant, la maturité gagnant, j'ai de moins en moins de convictions ou de certitudes.
Les définitions argumentées de la gauche telles que je les lis dans les commentaires me paraissent très théoriques, idéalistes... Mais qui serait ou sera capable d'appliquer ces nobles idées ? Ne sont-ce pas là des vœux pieux ?!!
On peut toujours y croire, n'est-ce pas... Il n'est pas interdit de rêver !!
D.D.
Je ne suis pas entièrement d’accord avec le sixième commentaire, c’est vrai que la différence entre la gauche et la droite peut se faire sur des valeurs dites humanistes.
Mais il n’en reste pas moins vrai que l’aspect économique reste pour moi un critère pertinent voire crucial de cette différence.
Ayons à l’esprit les bouleversements mondiaux qu’ont engendrés les crises économiques.
C’est de ces crises, de ces bouleversements que les populations se forgent une idée,une pensée une philosophie qui en murissant deviendra une idéologie. Mais pour ce faire il faut avoir toutes les cartes en mains et des cartes simples.
Actuellement les gens ne pensent plus ils n’en n’ont plus le temps .
Allez demander à un ventre creux de réfléchir à sa philosophie, sa priorité est de trouver à manger pour lui et pour sa famille.
Allez demander à quelqu’un qui va se faire expulser de chez lui parce qu’il ne peut plus payer son loyer, de réfléchir à sa philosophie.
Aller demander aux chômeurs si leur situation immédiate est dû aux valeurs de gauche de droite du centre ils s’en foutent pour eux c’est économique.
Allez demander aux étudiants qui ne dorment pas pour travailler et avoir un petit salaire pour payer leurs études.
Les valeurs c’est bien beau et j’y suis très attachés mais le problème reste éminemment économique.
Tant qu’on ne fera pas une meilleure et une juste répartition des richesses toutes ces valeurs resterons des idées abstraites pour le plus grand nombre, car une grande majorité d’hommes et de femmes ne pensent qu’a survivre dans ce monde livré au marché, dans ce monde complètement bancarisé, phagocyté par des groupes financiers impitoyables.
Alors oui pour moi le critère économique reste une fondamental très importante qu’il faut prendre en compte très sérieusement, pour que les valeurs que vous citez plus haut puis s’épanouir.
Pour finir ma chère DD vous avez posé la question quelle différence entre la gauche, la droite, le centre, mais vous avez oublié une autre philosophie c’est l’écologie et là comment l'intégrer dans ces philosophies cela sera peut être plus facile avec la gauche, quoique, avec la droite cela sera un peu plus difficile car le critère économique rentre de plain-pied et à contre-courant des idées de droites, ne seraient ce que pour des raisons évidentes de profits.
voilà c’est mon point de vue il vaut ce qu’il vaut
Au 12iè commentaire:
C'est vrai que "prétendre énoncer ce qui est bien pour tous" peut paraitre prétentieux. Je pense que notre correspondant a voulu dire plus modestement, qu' être de gauche c'était se soucier du bien public et de la vie de la collectivité au moins autant que des siens. Point besoin d'aller vers des idéologies totalitaires pour cela. C'est comme si on vous disait:" Si vous voulez vraiment être de droite, alors soyez fasciste!". Vous trouveriez cela excessif, n'est-ce-pas ?
A D.D:
Vous voyez, vous trouvez les thèmes de gauche idéalistes et irréalistes. Le réalisme, nécessaire à gauche aussi bien sur, n'est souvent que l'alibi de l'acceptation passive de l'ordre établi.
A Fullettu:
Bien sur que le critère économique est primordial dans l'évolution des sociétés et au plan individuel dans l'orientation de la vie des hommes et de leurs possibilités d'épanouissement ou au contraire des raisons de leur révolte. Ce que je disais c'est que l'appartenance de classe, le niveau économique, le milieu d'origine, sont aujourd'hui moins discriminants que par le passé. L'école est fort heureusement passée par là et il y a moins de déterminisme économique. Le niveau économique et social de l'individu n'explique plus tout. On peut être considéré comme socialement favorisé et "être de gauche": être prêt au partage, à une fiscalité redistributive, à payer plus cher que d'autres une protection sociale généreuse, à accepter des allocations familiales réduites pour pouvoir augmenter celles des moins favorisés...
On peut à l'inverse, être de condition modeste et par tradition ou par réaction à une situation personnelle difficile, se "soulager" en votant à l'extrême-droite, sans se rendre compte que cela ne ferait qu'empirer ses propres difficultés...
Enfin, tout ceci n'est pas simple, mais en parler posément, sans s'abreuver d'insultes, ni même de slogans réducteurs, ça fait un peu de bien.
A Fulettu: L'économie n'est pas une entité étrangère aux volontés humaines qui vivrait sa propre vie avec ses propres lois ,celles du "marché". Les "valeurs" auxquelles tu dis être attaché c'est de vouloir fermement que cette économie s'oriente vers le partage et la juste distribution des richesses, et ces valeurs là, excuse moi ,elles sont de Gauche, même si certains hommes de droite sont individuellement généreux et altruistes.....
Eh bien oui, ça fait du bien d'aborder ces problèmes de société sans pugilat verbal. Chacun s'exprime avec ses idéaux, ses convictions et/ou ses croyances ou son "héritage".
Mais je constate que finalement chacun a sa propre interprétation d'une même "notion" et que par conséquent il n'est pas facile d'opter pour telle ou telle idée.
Et je dirai avec Brassens :
"Car, à forcer l'allure, il arrive qu'on meure
Pour des idées n'ayant plus cours le lendemain.
Or, s'il est une chose amère, désolante,
En rendant l'âme à Dieu c'est bien de constater
Qu'on a fait fausse route, qu'on s'est trompé d'idée,
Mourons pour des idées, d'accord, mais de mort lente..."
D.D.
Il est quand même difficile quand on est de gauche de s'autodéfinir et de définir la droite....et vice versa!!
Une vieille histoire anglaise que j'aime bien
Un jeune enfant demande....dis grand père quel est la différence entre les conservateurs et les travaillistes?
les conservateurs ,mon petit, sont des gens honnêtes,qui respectent la Reine,ceux sont des travailleurs,ils aiment leur pays,ils sont courageux..polis
Les travaillistes sont des gens grossiers,lâches,ils sont fainéants et ils veulent gagner de l'argent sans travailler..ils sont vulgaires..
Et toi ,grand père,tu est conservateur ou travailliste...
Ceux qui sont de droite sont droitiers, ceux qui sont de gauche sont gauchers, ceux qui sont du centre sont ambidextres. Quant aux autres, difficiles à dire !!
MDF buveur de lait et fossoyeur de l'Indochine!!
dommage,ça finissait bien, avec des gens intelligents ,altruistes.....et il a fallu ce dernier commentaire (de droite ????)
ni de droite ni de gauche de nulle part et tout seul.
Pas si seul 'et vous le savez!Pardon c'est Dimanche...dormez braves gens!
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