Si
D.D. est fidèle au poste alors moi aussi, d'autant que j'ai fini ce
très bon livre
Je vous propose un autre succès de
librairie mérité, le beau livre de Delphine de Vigan aux
éditions J.C.Lattès : « Rien ne s’oppose à la
nuit »
Quand sa mère, Lucile, se
suicide à soixante et un ans, seule, Delphine, bouleversée, demande
à ses oncles et tantes de lui parler de leur soeur, de lui raconter
son enfance, les joies et les drames qui l’ont jalonnée.
Commence alors pour l’auteure
une quête longue et difficile pour rassembler les pièces du puzzle
et comprendre comment la petite fille puis la femme, si belle ,si
intelligente, a pu sombrer dans la « bipolarité »
jusqu’’ au naufrage autodestructeur qui les marquera au fer
rouge, elle et sa sœur Manon.. La douleur de Lucile, que Delphine
n’appelle jamais maman, a fait partie de l’enfance des deux sœurs
et plus tard de leur vie d’adulte, avec pourtant des périodes
d’accalmie et même de joies partagées.
De cette « famille joyeuse
et dévastée » fantasque, complexe, pleine de vie et de gaîté
dont elle est issue, D.de Vigan va essayer d’ approcher les
secrets, les douleurs, mais sans jamais forcer le trait, tout en
élégance et pudeur. Elle évoque enfin avec tendresse et désarroi
le suicide de sa mère et les questions sans réponses qu’elle
emporte avec elle.
Ce témoignage, superbement écrit,
brillant, sensible, a servi sans doute de thérapie à Delphine
deVigan, mais écrit sans pathos, pudique, tendre et émouvant, ils
nous touche profondément et touchera aussi ceux qui ont eu à
affronter la maladie d’un proche.
Un très beau livre qui
démontre que les sujets les plus rébarbatifs à priori, sublimés
par le talent, deviennent passionnants . M.A.V.( le joli titre est
tiré d’une chanson de Bashung..)
2 commentaires:
"Le noir de Lucile est comme celui du peintre Pierre Soulages. Le noir de Lucile est un Outrenoir, dont la réverbération, les reflets intenses, la lumière mystérieuse, désignent un ailleurs."...un extrait parmi tant d'autres pour d'une vie cabossée..j'ai aimé
MR
Un très beau et poétique roman d'ERRI DE LUCA: "Il dit".
Moïse, le premier alpiniste du Mont Sinaï, prêt à recevoir la parole de Dieu: Il était de ceux qui saisissent une phrase là où d'autres n'entendentque vacarme...
Cet auteur italien a une écriture et un style très particuliers, très terrien attaché à ses racines(du Sud) et mystique, une écriture magique.
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