17 juillet 2012



Si D.D. est fidèle au poste alors moi aussi, d'autant que j'ai fini ce très bon livre

Je vous propose un autre succès de librairie mérité, le beau livre de Delphine de Vigan aux éditions J.C.Lattès : « Rien ne s’oppose à la nuit »
Quand sa mère, Lucile, se suicide à soixante et un ans, seule, Delphine, bouleversée, demande à ses oncles et tantes de lui parler de leur soeur, de lui raconter son enfance, les joies et les drames qui l’ont jalonnée.
Commence alors pour l’auteure une quête longue et difficile pour rassembler les pièces du puzzle et comprendre comment la petite fille puis la femme, si belle ,si intelligente, a pu sombrer dans la « bipolarité » jusqu’’ au naufrage autodestructeur qui les marquera au fer rouge, elle et sa sœur Manon.. La douleur de Lucile, que Delphine n’appelle jamais maman, a fait partie de l’enfance des deux sœurs et plus tard de leur vie d’adulte, avec pourtant des périodes d’accalmie et même de joies partagées.
De cette « famille joyeuse et dévastée » fantasque, complexe, pleine de vie et de gaîté dont elle est issue, D.de Vigan va essayer d’ approcher les secrets, les douleurs, mais sans jamais forcer le trait, tout en élégance et pudeur. Elle évoque enfin avec tendresse et désarroi le suicide de sa mère et les questions sans réponses qu’elle emporte avec elle.
Ce témoignage, superbement écrit, brillant, sensible, a servi sans doute de thérapie à Delphine deVigan, mais écrit sans pathos, pudique, tendre et émouvant, ils nous touche profondément et touchera aussi ceux qui ont eu à affronter la maladie d’un proche.
Un très beau livre qui démontre que les sujets les plus rébarbatifs à priori, sublimés par le talent, deviennent passionnants . M.A.V.( le joli titre est tiré d’une chanson de Bashung..)

2 commentaires:

À 09:06 , Anonymous Anonyme a dit...

"Le noir de Lucile est comme celui du peintre Pierre Soulages. Le noir de Lucile est un Outrenoir, dont la réverbération, les reflets intenses, la lumière mystérieuse, désignent un ailleurs."...un extrait parmi tant d'autres pour d'une vie cabossée..j'ai aimé

MR

 
À 12:22 , Anonymous Anonyme a dit...

Un très beau et poétique roman d'ERRI DE LUCA: "Il dit".
Moïse, le premier alpiniste du Mont Sinaï, prêt à recevoir la parole de Dieu: Il était de ceux qui saisissent une phrase là où d'autres n'entendentque vacarme...
Cet auteur italien a une écriture et un style très particuliers, très terrien attaché à ses racines(du Sud) et mystique, une écriture magique.

 

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil