02 septembre 2012

 LA CHANSON D'AZNAVOUR INSPIRÉE PAR LA TRAGÉDIE DE GABRIELLE RUSSIER

9 commentaires:

À 18:14 , Anonymous Anonyme a dit...

Dites-nous quelle est cette tragédie ? et bien, que voulez vous, on ne peut pas tout savoir mais on aimerait bien!

 
À 18:19 , Anonymous Anonyme a dit...

Très belle chanson de Monsieur Aznavour, malheureusement encore de nos jours, combien de jeunes gens se suicident pour un amour déçu.

 
À 19:46 , Blogger U cuccu a dit...

Benoit ou Laurence, voulez-vous répondre au premier commentaire ? vous étiez plus près des faits et des personnages.

 
À 20:45 , Anonymous Anonyme a dit...

la philosophie n'a rien à voir avec la quête du bonheur, lequel est très simple - il suffit d'être deux et amoureux. MARCHEL CONCHE
je vous invite à croiser par ses livres ou ses faits ce philosophe qui à la veille de " mourir" se décide à 86 ans, de vivre une nouvelle vie. Grâce à Emilie, une bergère de Haute-Corse qui s'enflamma pour son édition d'Héraclite et vint jusqu'à Treffort, en 2001, pour le prier de lui apprendre le grec. En échange, elle révéla au vieux philosophe épicurien la poésie mystique musulmane, lui lut à haute voix «le Prophète», de Khalil Gibran, et lui fit découvrir «le Livre du Dedans», de Djalâl-od-Dîn Rûmî, fondateur de l'ordre des derviches tourneurs. Emilie jolie repartit ensuite pour son île. Ils s'écrivirent de très belles lettres. «Avec elle, notait-il dans son précédent «Journal», je sais ce que c'est que la pure vie de l'esprit, et aussi que le corps est esprit.» Sur une colline d'Aléria qu'elle a déboisée, dessouchée, labourée, hersée, Emilie élève aujourd'hui des chevaux et surveille les sept cent quarante oliviers qu'elle a plantés.

«C'est en Corse qu'il me faut aller. Là seulement le feu que je suis peut rencontrer un autre feu.» En septembre 2008, Marcel Conche a refermé pour toujours la porte de sa maison de Treffort. Dans le coffre de sa «débonnaire Clio» il a entassé les seuls livres qui comptent encore pour lui, Montaigne, Héraclite, Anaximandre, Epicure, et Lao-tseu. Un panama sur la tête, il a embarqué à Marseille pour l'île de Beauté. Il y a trouvé une modeste villa, sise route de la Mer. Il est maintenant tout près d'Emilie. Il dit qu'il reposera un jour sur son tertre, près d'un banc de pierre d'où elle continuera de lui parler.

CU

 
À 21:55 , Anonymous Anonyme a dit...

Séparée de son mari, Gabrielle Russier, professeur de lettres, élevait seule ses deux enfants, à Marseille où elle vivait. Elle rencontre Christian Rossi dans les manifestations d'après-mai 68. L'amour s'installe entre eux alors que Rossi est en fin de seconde. Ses parents, enseignants à l'université d'Aix-en-Provence, qui ne s'étaient pas opposés à leur fréquentation au début, finissent par en prendre ombrage. Rossi fugue et s'enfuit en Allemagne. Les parents portent plainte. Russie est exilée[réf. nécessaire][pas clair] en Allemagne puis dans les Pyrénées. Elle est emprisonnée aux Baumettes le 14 avril 1969, d'abord pendant quelques jours, puis pendant cinq semaines.

Le procès a lieu en juillet 1969. Russier est condamnée à douze mois de prison avec sursis et à 500 francs d'amende. Certaines personnes disent que le parquet fait appel a minima[réf. nécessaire], sous la pression de l'Université, qui rejette la candidature de Russier à un poste d'assistant. Certaines personnes disent que le procureur demande à ce qu'elle soit condamnée à treize mois de prison non amnistiables[réf. nécessaire]. Elle devait comparaître en octobre devant la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Russier vit très mal cette situation. Elle se suicide au gaz le 1er septembre; le lendemain, deux brèves informent du décès de la professeur de français de Marseille amoureuse de son élève.

Elle est enterrée à Paris, au cimetière du Père-Lachaise (26e division).

Et lorsque le nouveau président Georges Pompidou, élu en juin 1969, ayant promis aux Français « une nouvelle société », est interrogé sur l'affaire par Jean-Michel Royer, journaliste à Radio Monte-Carlo, le 22 septembre, il cite Paul Éluard, non sans avoir ajouté préalablement « Comprenne qui voudra », et choisit les vers consacrés aux femmes tondues à la Libération : « Moi, mon remords, ce fut la victime raisonnable au regard d'enfant perdu, celle qui ressemble aux morts qui sont morts pour être aimés ». Il quitte ensuite la salle où se tient la conférence de presse1.

Les parents de Christian Rossi le font interner en asile psychiatrique. Une fois sorti, il est recueilli par le pasteur Michel Viot. Aujourd'hui, Christian Rossi, père de famille, vit très loin de cette affaire.

En 1970, André Cayatte tourne Mourir d’aimer, avec Annie Girardot et Bruno Pradal. L'intrigue, dont Charles Aznavour s'était déjà inspiré pour sa célèbre chanson Mourir d'aimer, décrit la passion amoureuse née entre les barricades et les embrassades de mai 1968 ; il fait polémique mais c'est un grand succès, avec 5,9 millions d'entrées en salle.

 
À 22:38 , Anonymous Anonyme a dit...

Je préfère que ce soit Laurence qui en parle....je tiens à préciser que Gabrielle Russier ne c'est pas tué par amour mais que c'est l'obscurantisme qui l ' à assassiné .....bc

 
À 07:52 , Anonymous Anonyme a dit...

Merci pour cette claire et nette
explication de cette histoire émouvante. Voilà aussi pourquoi
l'importance de ce blog. Continuez
à nous apprendre les "belles" choses
de la vie. n

 
À 11:33 , Blogger U cuccu a dit...

Non ce n'est pas Laurence qui a écrit ceci.
C'est un de nos lecteurs qui, plus rapide, nous a obligeamment communiqué l'article de Wikipedia concernant Gabrielle Russier.

 
À 12:06 , Anonymous Anonyme a dit...

Oui,merci au lecteur du blog qui a en effet donné les explications nécessaires à cet évènement tragique que Benoît et moi avons vécu de près: l'un étant un ami de Gabrielle Russier, l'autre étant un jeune prof qui faisait son stage et sa préparation d'agrégation juste à la rentrée qui a suivi la mort de cette jeune femme. Ce n'étaiten effet pas une adolescente: elle avait trente six ans et ce fut une des sources principales du problème. Je suis bien d'accord avec Benoît: la bêtise des hommes, la partialité de la justice l'ont accablée et elle a préféré, étant donné l'acharnement dont elle faisait l'objet, quitter ce monde. Le chagrin d'amour, dans cette histoire, reste anecdotique.
J'ai fait un commentaire à ce sujet sur FB et dans une rubrique du blog. En tous cas, ce suicide si emblématique eut un si grand retentissement à l'époque que Cayatte en fit un film, certes plus "sentimental" que politique , et Aznavour une chanson...Mais le mieux à faire est de relire "les lettres de prison" de Russier, magnifiquement préfacées par Raymond Jean, son directeur de thèse à Aix et son père intellectuel et spirituel. On comprendra mieux cette femme, son combat, sa mort.
Limpia

 

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