05 juin 2006

Un poème en prose de Serge, écrit par lui en Français et traduit en Corse par Ghjanbati JE SUIS LE FEU Je suis feu. Je vis dans le feu, _ mon élément. Salamandre, je suis, ni ne brûle ni ne flamboie. Ma sœur est Marina Tsvétaïéva. Je suis l’incendie qui à jamais se propage. C’est du cœur que viennent les flammes, elles montent vers le ciel. Sans me consumer, brûlant, _ moi, l’incandescent, ne suis-je pas l’ardent barde ? En moi, tout le souffle attise les flammes, _ affamées. Je suis le feu qui ravage et le feu qui purifie. La nuit, en rêve, quelqu’un s’approche du brasier, il vient à l’état subtil, _ ma force. Je croise parfois mon double, la pluie qui descend sur la terre. _ O Bonté ! _ Souvent, sans le souffle de l’esprit, je fume, j’étouffe noir. Âme errante du ciel, grand feu, je suis l’éclair. La vérité m’a marqué de son signe. _ L’illumination. La foudre est mon arme, je suis foudroyant et foudroyé. Mes yeux se ferment et ne voient plus que l’irréductible diamant. Ma parole est pierre de feu, je la lance aveugle, voyant le disque rouge du soleil levant, _ ciel bleu. SÒ U FOCU Sò focu, sò. Campu ind’u focu, _ e mo
acque. Catellu lurcu, sò, nè brusgiu nè spampilluleghju. Hè surella mea Marina Tsvetaeva. Sò l’incendiu chì per u sempre si sparghje. Ghjè di u core ch’elle venenu e fiamme, collanu versu u celu. Senza cunsumammi, brusgendu, _ eo, l’infiaratu, ùn sò micca l’ardente bardu ? In mè, l’estru sanu azzizza e fiamme, _ abbisistite. Sò u focu chì scaticheghja è u focu chì purificheghja. A notte, in sognu, qualchissia s’avvicina di a fucaraccia, ellu vene à u statu suttile, _ a mo forza. Mi ci trovu à le volte cù un antru mè stessu, l’acqua chi fala nantu à a terra, _ O ghjentilezza ! _ Spessu, privu di u soffiu di u spiritu, fumacceghju, negru m’affogu. Anima errente di u celu, fucarone, sò
l’accendita. A verità m’hà stampatu u so segnu. _ l’alluminazione. A saetta hè a mo arma, fulminosu è fulminatu sò. L’ochji mei si chjodenu è ùn vedenu più chè l’irriducibile diamante. A mo parolla hè petra di focu, a lampu accecata, videndu u caghju rossu di u sole chì si pesa, _ celu spurgulatu. Corsica, 1mu agostu di u 2005. Sergiu Venturini Corse, 1er août 2005.

4 commentaires:

À 09:47 , Anonymous Anonyme a dit...

Cuccu, je ne sais pas ce qui s'est passé, mais les coupes ne sont plus respectées par rapport à l'original. Tu vas me trouver un peu trop exigeant ou scrupuleux, mais c'est ce qui produit... le souffle.
Regarde ce que tu peux faire, je sais, les outils informatiques sont parfois quelque peu... rebelles !

S.

 
À 10:45 , Blogger U cuccu a dit...

Mon cher Serge,
Il ne faut pas attendre du blog plus qu'il ne peut donner. Quand je rentre un texte, il n'est pas rendu par Word dans sa présentation originelle, puis Blogger peut le transformer encore au niveau de la police, usant de celle qu'il utilise par défaut. Il a fallu que je reprenne ton texte en recherchant une police approchante, j'ai repris toutes les césures, j'ai mis en gras la première lettre... Nous pouvons difficilement faire mieux, n'étant pas imprimeur d'art...

 
À 11:27 , Anonymous Anonyme a dit...

je vois qu'il y a des passionnés de
poésie sur le blog.Mon épouse organise un festival de poésie +
un concours.Cette année de nombreux éditeurs viennent présenter leurs publications.Aprés le doute et la galére,(pas facile d'intéresser les institutionels à la poésie!) ce festival devient connu dans la région et est fortement soutenu par la Communauté des Pays d'Aix
le Conseil Général et la Commune.
seul la région...mais on ne désespére pas.Le festival s'accompagne de Spectacle tournant
autour de la poésie et des cultires mediterranéennes.(Barbara Fortuna a chanté l'année derniére)
je vous invite a aller sur le site
www.festival-poesie.com. bc

 
À 08:46 , Anonymous Anonyme a dit...

Merci pour cette information, bc, j'essaierai de m'y rendre.
D.D.

 

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