1832, le 4 mars
MORT DE J. F CHAMPOLLION
Il laisse un véritable trésor à l’humanité : une ouverture sur près de trois mille ans d’histoire, le déchiffrage des hiéroglyphes.
En juillet 1799, lors de l'expédition victorieuse de Bonaparte en Egypte, un détachement français poursuivaient des travaux de terrassement dans une ancienne forteresse turque édifiée à l'embouchure de la branche occidentale du Nil, non loin de la bourgade de Rachid ( francisée en Rosette). Les travaux étaient dirigés par un jeune officier du génie, qui avait juste passé, en Égypte même, son examen de sortie de l'École polytechnique : Pierre-François-Xavier Bouchard. Soudain son attention fut attirée par un bloc de pierre noire, haut de près d'un mètre, écorné à sa partie supérieure et sur le côté : il portait des inscriptions en trois sortes de caractères : en haut des hiéroglyphes finement ciselés, au centre 32 lignes d'une graphie cursive, en bas 54 lignes d'un texte en grec. Le texte grec fut vite traduit : c'était le décret d'un synode de prêtres égyptiens, réuni en 192 av. J.-C., il indiquait que le texte serait aussi affiché en langue indigène — il s'agissait bien d'un bilingue. Donc par comparaison avec la partie grecque traduite, on devrait pouvoir retrouver le sens des deux autres textes. En 1802 paraissaient déjà deux études mais il était réservé cependant à Jean-François Champollion de résoudre l'énigme des hiéroglyphes . Enfant prodige maîtrisant toutes les langues anciennes et orientales, travailleur acharné jusqu'à l'obsession, joignant à l'étude de la Pierre de Rosette celle de tous les documents à sa disposition, il identifia les noms de Thoutmosis, Ramsès et analysa les cartouches des Pharaons : avec deux obélisques, des sarcophages, le poing colossal de Ramsès II, Ce n’est qu’en 1822 que Champollion, dans une lettre à l’Académie des Belles lettres, put dévoiler la traduction du texte entier. La Pierre de Rosette fut considérée par les Anglais de retour en Egypte, comme prise de guerre , aussi est-elle aujourd'hui un des joyaux du British Museum, à Londres, où jamais ne se rendit Champollion.
En juillet 1799, lors de l'expédition victorieuse de Bonaparte en Egypte, un détachement français poursuivaient des travaux de terrassement dans une ancienne forteresse turque édifiée à l'embouchure de la branche occidentale du Nil, non loin de la bourgade de Rachid ( francisée en Rosette). Les travaux étaient dirigés par un jeune officier du génie, qui avait juste passé, en Égypte même, son examen de sortie de l'École polytechnique : Pierre-François-Xavier Bouchard. Soudain son attention fut attirée par un bloc de pierre noire, haut de près d'un mètre, écorné à sa partie supérieure et sur le côté : il portait des inscriptions en trois sortes de caractères : en haut des hiéroglyphes finement ciselés, au centre 32 lignes d'une graphie cursive, en bas 54 lignes d'un texte en grec. Le texte grec fut vite traduit : c'était le décret d'un synode de prêtres égyptiens, réuni en 192 av. J.-C., il indiquait que le texte serait aussi affiché en langue indigène — il s'agissait bien d'un bilingue. Donc par comparaison avec la partie grecque traduite, on devrait pouvoir retrouver le sens des deux autres textes. En 1802 paraissaient déjà deux études mais il était réservé cependant à Jean-François Champollion de résoudre l'énigme des hiéroglyphes . Enfant prodige maîtrisant toutes les langues anciennes et orientales, travailleur acharné jusqu'à l'obsession, joignant à l'étude de la Pierre de Rosette celle de tous les documents à sa disposition, il identifia les noms de Thoutmosis, Ramsès et analysa les cartouches des Pharaons : avec deux obélisques, des sarcophages, le poing colossal de Ramsès II, Ce n’est qu’en 1822 que Champollion, dans une lettre à l’Académie des Belles lettres, put dévoiler la traduction du texte entier. La Pierre de Rosette fut considérée par les Anglais de retour en Egypte, comme prise de guerre , aussi est-elle aujourd'hui un des joyaux du British Museum, à Londres, où jamais ne se rendit Champollion.
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