ÊTRE JEUNE AU MAUVAIS MOMENT

Ce fut le cas de cette génération qui pour certains de ses membres connut la guerre et les stalags, pour d'autres le Service du Travail obligatoire en Allemagne ou (et) le maquis et les geoles de la Gestapo...
Certains de ceux qui figurent sur cette (mauvaise) photo prise au Camp d'Agay des Chantiers de Jeunesse*en 42/43 connurent des sorts différents. (photo confiée par Francois Colonna)
D'après F.C:
Assis: le deuxième en partant de la droite est Louis Alfonsi, il a fait carrière à Gaz de France et est mort à Rutali il y a quelques années. Sa veuve, Élise y réside encore.
Debouts: le 3iè en partant de la gauche est l'abbé Albertini, qui fut longtemps curé de la paroisse et a laissé un très bon souvenir à Rutali, où il ne manquait pas de venir assister aux enterrements des personnes qu'il avait connu, lorsque sa santé le lui permettait. Il vit à Venzolasca.
Le deuxième en partant de la gauche est Jean Albertini, frère d'Etienne, de Julien, et de Raymond. Sur cette photo, il ne se doutait pas que deux ans plus tard il serait arrêté et assassiné par la Gestapo, à Cannes...
*L'armistice de 1940 ayant supprimé le service militaire obligatoire, les chantiers de jeunesse furent créés comme une sorte de substitut le 30 juillet 1940. Les jeunes hommes de la zone libre et de l'Afrique du Nord française en âge (20 ans) d'accomplir leurs obligations militaires y étaient incorporés pour un stage de six mois. Ils vivaient en camps près de la nature, à la manière du scoutisme et accomplissaient des travaux d'intérêt général, notamment forestiers, dans une ambiance militaire. Ils étaient encadrés par des officiers d'active et de réserve, ainsi que par des aspirants formés pendant la guerre de 1939-1940. A partir de 1941 l'obligation des chantiers de jeunesse est étendue à tous les français de zone libre devant accomplir leurs obligations militaires pour 8 mois.(Wikipedia)