02 mars 2010

JEAN NICOLI: LE DERNIER MESSAGE Durant la nuit qui a précédé son exécution, Jean Nicoli a écrit, sur des papiers d’emballage, des enveloppes, ou des feuilles blanches détachées d’un livre, des lettres à ses enfants et à ses camarades de parti. Ce sont des lettres émouvantes et édifiantes à la fois. Ayons pitié de ceux qui ne les connaitraient pas en donnant ici des extraits et ayons beaucoup de compassion pour ceux qui n’en seraient pas émus à leur lecture. Ces lettres sont datées. elles ont été écrites entre le 29 Août 1943 à 10 heures et le 30 Août à 3 heures et demi. Après avoir analysé l’état d’esprit d’un homme qui s’apprête à quitter la vie, il s’adresse à ses enfants et à ses camarades pour leur donner du courage et les exhorter à poursuivre le combat. Le 30 à 2h30 il écrit: « J’ai donné ma vie pour la grande cause et dont je reste, à la dernière heure, plus enflammé que jamais: A la Corse, au Parti ». Puis, élargissant sa réflexion, il continue: «Si vous saviez quel courage donne notre idée au moment de mourir, si vous saviez le bonheur qui descend en vous en pensant que vous mourrez pour tous les spoliés de la terre». Il ajoute, à cette heure là, moins de deux heures avant sa mort: « Ne craignez pas de mourir pour le parti, c’est une mort heureuse, et je comprends à cette heure suprême le sourire des martyrs. Ils avaient devant les yeux une grande idée» puis dans un écrit non daté, sûrement le dernier, quelques instants seulement avant la mort qu’il dit ne pas redouter, il s’adresse à nouveau à ses enfants: « A quatre heures, je vais être fusillé... Souriez fièrement dans la rue et surtout pas de deuil. Je meurs pour la Corse et pour le Parti. Comme deuil vous porterez tous les deux une belle tête de more et un gros oeillet rouge» jEAN NICOLI Voici, brièvement tracé, le parcours d’un homme engagé et libre.. Par son action et ses écrits, Jean Nicoli est entré dans la légende. C’est un exemple à donner à notre jeunesse. Nicoli demandait à ses enfants d’être fiers de leur père. Les jeunes corses, qui manquent parfois de repères, trouveront aussi dans cette figure hautement symbolique, des raisons de fierté et d’espoir. Sixte Ugolini

3 commentaires:

À 00:11 , Anonymous Anonyme a dit...

J’ai toujours eu infiniment de respect pour la personnalité, l’engagement et le courage de Jean Nicoli. Sa foi en son Parti, dont témoignent ses écrits, est tout à fait comparable à celle des premiers chrétiens martyrs. Pourtant... je me suis souvent demandé ce qu’il en serait resté après la révélation des crimes de Staline, la répression de Budapest, puis de Prague, la chute du mur de Berlin...
Il vaut presque mieux qu’il soit mort dans l’illusion de la pureté d’un idéal.

 
À 12:33 , Anonymous Anonyme a dit...

toutes les idées sont bonnes, c'est l'application qui en est faite qui l'est moins.

 
À 18:21 , Anonymous Anonyme a dit...

j'aime bien cette allégorie,la tête de maure surmonté de la crête de coq gaulois,beau symbole de l'indéfectible amitié qui unit ces deux grands peuples.

 

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