En cette période de vacances, je vous ferai grâce de trucs pratiques. J’ai choisi de vous faire découvrir le poète Paul BERGÈSE, natif de Marseille, qui vit actuellement à Beuvry-la-Forêt où il a exercé en tant qu’instituteur. Voici deux poèmes tirés de son recueil [DE L’ÊTRE EN MOTS].
_ TROIS POMMES _
Grand-père avait trois pommes, trois pomm’ à son pommier
La première était verte, la seconde était rouge
La troisième ridée.
Verte, de dix-huit, avait un goût acide.
Rouge, de quarante ans, un bon jus pour le cidre.
Ridée, de soixante ans, sous une peau fripée
Cachait un cœur fondant… fondant sous le palais…
L’acide en quelque sorte stimule les papilles,
Un bon cidre bouché ravigote et pétille,
Mais le cœur… mais le cœur fondant sous le palais
Seuls les petits enfants savent le dénicher…
Grand-père avait trois pommes, trois pomm’ à son pommier
La première était verte, la seconde était rouge
La dernière est ridée…
***
_ SI TOUT AU BOUT DE MON DOIGT _
Un bel arbre voulait pousser
Ce serait, je le veux ainsi,
Un grand arbre de poésies.
Depuis ses pieds jusqu’à la cime
Jonglant avec les vers les rimes
Les enfants pourraient y grimper
S’y amuser s’y libérer.
Puis dans un nid, ils pourraient même
S’endormir sur l’arbre à poèmes…
Dès le réveil, tout à loisir,
En n’ayant crainte du punir
Pourraient choisir, tâter, cueillir…
Les yeux emplis de rêveries
Les bras chargés de poésies…
Je l’appellerais "Poésier"
Si tout au bout de mon doigt
Un tel arbre voulait pousser…
2 commentaires:
Quelques Haîkus de printemps
De bouger il n'a pas l'air.
Pourtant il travaille dur
Son champ, le paysan
Sur mon chapeau
La neige me paraît légère
Car elle est mienne
je soutiens l'homme
qui autrefois
me portait dans ses bras
Une fleur tombée
Remonte à sa branche
Non, c'est un papillon!
Qui se soucie de regarder
La fleur de la carotte sauvage
Au temps des cerisiers?
C'est beau non?
Bien que ne connaissant pas la symbolique japonaise ,j'aime bien ces tableautins.Peut-on les rapprocher de MUSSET dans BALLADE A LA LUNE:
C'était,dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.
......................
N'es-tu rien qu'une boule?
Qu'un gros faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras?
............;;;;;;;;;;;;;
Où de cette définition de Jules RENARD:
LE PAPILLON:
Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur .
Une petite pomme ridée.
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil