06 avril 2010

TRUCS DE "POÉSIER"…

En cette période de vacances, je vous ferai grâce de trucs pratiques. J’ai choisi de vous faire découvrir le poète Paul BERGÈSE, natif de Marseille, qui vit actuellement à Beuvry-la-Forêt où il a exercé en tant qu’instituteur. Voici deux poèmes tirés de son recueil [DE L’ÊTRE EN MOTS].

_ TROIS POMMES _

Grand-père avait trois pommes, trois pomm’ à son pommier

La première était verte, la seconde était rouge

La troisième ridée.

Verte, de dix-huit, avait un goût acide.

Rouge, de quarante ans, un bon jus pour le cidre.

Ridée, de soixante ans, sous une peau fripée

Cachait un cœur fondant… fondant sous le palais…

L’acide en quelque sorte stimule les papilles,

Un bon cidre bouché ravigote et pétille,

Mais le cœur… mais le cœur fondant sous le palais

Seuls les petits enfants savent le dénicher…

Grand-père avait trois pommes, trois pomm’ à son pommier

La première était verte, la seconde était rouge

La dernière est ridée…

***

_ SI TOUT AU BOUT DE MON DOIGT _

Un bel arbre voulait pousser

Ce serait, je le veux ainsi,

Un grand arbre de poésies.

Depuis ses pieds jusqu’à la cime

Jonglant avec les vers les rimes

Les enfants pourraient y grimper

S’y amuser s’y libérer.

Puis dans un nid, ils pourraient même

S’endormir sur l’arbre à poèmes…

Dès le réveil, tout à loisir,

En n’ayant crainte du punir

Pourraient choisir, tâter, cueillir…

Les yeux emplis de rêveries

Les bras chargés de poésies…

Je l’appellerais "Poésier"

Si tout au bout de mon doigt

Un tel arbre voulait pousser…

2 commentaires:

À 11:15 , Anonymous Anonyme a dit...

Quelques Haîkus de printemps

De bouger il n'a pas l'air.     
Pourtant il travaille dur
Son champ, le paysan

Sur mon chapeau
La neige me paraît légère
Car elle est mienne

je soutiens l'homme
qui autrefois
me portait dans ses bras

Une fleur tombée
Remonte à sa branche
Non, c'est un papillon!

Qui se soucie de regarder
La fleur de la carotte sauvage
Au temps des cerisiers?

C'est beau non?

 
À 19:28 , Anonymous Anonyme a dit...

Bien que ne connaissant pas la symbolique japonaise ,j'aime bien ces tableautins.Peut-on les rapprocher de MUSSET dans BALLADE A LA LUNE:
C'était,dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.
......................
N'es-tu rien qu'une boule?
Qu'un gros faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras?

............;;;;;;;;;;;;;
Où de cette définition de Jules RENARD:
LE PAPILLON:
Ce billet doux plié en deux cherche une adresse de fleur .

Une petite pomme ridée.

 

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