29 mars 2011

29 mars 1880
Jules Ferry expulse les religieux de l'enseignement

 Le 29 mars 1880, le ministre de l'Instruction publique Jules Ferry prend deux décrets par lesquels il ordonne aux Jésuites de quitter l'enseignement dans les trois mois.
Fervent républicain athée et franc-maçon issu d'une riche famille de libres penseurs de Saint-Dié (Vosges), Jules Ferry donne aux enseignants des congrégations catholiques le même délai pour se mettre en règle avec la loi ou quitter aussi l'enseignement. Ces mesures viennent en réaction aux excès de la loi Falloux, votée trente ans plus tôt sous la IIe République, qui accordait aux congrégations religieuses une liberté totale d'enseignement.  Cette laïcisation à marches forcées de l'enseignement provoque de violents remous et oblige le président du Conseil Charles de Freycinet à démissionner le 19 septembre 1880. Il est remplacé à la tête du gouvernement par... Jules Ferry lui-même. Le nouveau chef du gouvernement en profite pour compléter l'application de ses décrets. Le 21 décembre 1880, le député Camille Sée, ami de Jules Ferry, fait passer une loi qui ouvre aux filles l'accès à un enseignement secondaire public où les cours de religion seront remplacés par des cours de morale. L'année suivante, il fait voter la création de l'École Normale Supérieure de Sèvres en vue de former des professeurs féminins pour ces lycées. L'Église n'a plus désormais le monopole de la formation des filles.
Jules Ferry établit par ailleurs la gratuité de l'enseignement primaire par la loi du 16 juin 1881 et le rend laïc et obligatoire par la loi du 29 mars 1882. Cet ensemble de lois et décrets sont devenus un élément fondateur du socle républicain de notre société.

1 commentaires:

À 11:03 , Anonymous Anonyme a dit...

Le service public de l' éducation est moribond.L' école n'est plus synonyme de promotion sociale,d'intégration, d'égalité des chances. L'enseignante que je suis est très en colère contre ces gouvernements successifs, à courte vue, qui ont peu à peu désossé ce système que le monde entier nous enviait. Suppression de la carte scolaire, qui fait de certaines écoles des ghettos. Diminution des postes de profs, de surveillants, d'infirmières ,de médecins, de psychologues,laissant les jeunes sans repères fermes. Et j'en passe.Un proverbe africain dit " Il faut tout un village pour élever un enfant". Le village est déserté.M.V.

 

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