1969, le 28 avril
"Non" à de Gaulle
Par un communiqué publié à Colombey-
les-deux-Eglises,
le général de Gaulle
annonce sa démission de
la présidence de la République.
Le "non" à 53,17% des suffrages, au référendum concernant la réforme du Sénat et des régions, lui semble un désaveu personnel des Français. Il ne se sent plus en prise avec le pays. Le poids des événements de mai 1968 tient sans aucun doute une part importante dans ce sentiment. Il faut ajouter que, volontairement ou non, Georges Pompidou, son plus proche collaborateur, l'a privé de son arme de dissuasion favorite: "moi ou le chaos", en déclarant à Rome où il se trouve: "Si le Général s'en allait, je serais candidat..."
En remplissant ainsi le vide supposé, ou souhaité, Pompidou levait pour une bonne part de l'électorat de droite les derniers freins au vote négatif. Il sera élu lui-même à la Présidence de la République quelques semaines plus tard. La gauche en votant Non à une réforme qu'elle aurait du logiquement approuver ( la régionalisation et la réforme d'un sénat archaïque) s'était laissée instrumentaliser par une droite bien plus conservatrice que De Gaulle lui-même, devenu encombrant pour certains de ses supports traditionnels...