A partir du 23 Juillet , les députés corses assistent aux séances de l’Assemblée Nationale Constituante à Versailles. Le podestat de Bastia PETRU FRANCESCU RIGO molesté par les manifestants, quitte la Corse pour les eaux thermales de Lucques, d’où il ne reviendra plus. Un marchand de Lyon débarque à Bastia avec une cargaison de cocardes aux trois couleurs. Le 14 Août, GHJUVAN BATTISTA de CARAFFA est élu podestat de Bastia, et devient le premier maire de la révolution, ses deux Padri di U Cumunu (adjoints) étant GHJUSEPPU MARIA PERFETTI et PAULU MATTEI. Entre le 15 et le 17 Août: A Aiacciu, la population s’en prend à BENEDETTO ANDREA DORIA, l’évêque de la ville (un Génois né à Ruglianu), qui refuse d’entreprendre la réfection de la cathédrale. L’évêque est enlevé et doit verser une caution de 4000 livres afin de faire commencer les travaux!!! La cocarde tricolore, Bianca, Turchina e Rossa, fait son apparition à Bastia, imposée au Vicomte de BARRIN, puis à Aiacciu, où la municipalité est augmentée d’un comité de 36 membres avec une milice bourgeoise, à Sarté, à Corti, où sont remplacés tous les officiers municipaux mis en place par le Roi … Du Capicorsu à Bunifaziu, la vague révolutionnaire déferle. Paysans et citadins arborent la cocarde tricolore et instituent de nouvelles municipalités. En Septembre: NABULIU BUONAPARTE est à nouveau en permission en Corse, à Aiacciu. Le Vicomte de BARRIN, de plus en plus dépassé, note encore: "le terme de liberté de la nation dont le Roi a été proclamé le restaurateur est entendu ici de la manière la plus ridicule. Le peuple en conçoit qu’il est libre et qu’il peut faire tout ce qu’il veut." LOUIS XVI accorde à GHJACUMU PETRU ABBATUCCI la croix de Saint Louis. Il est colonel général de la garde nationale des piève du Taravu, Bastelica et Ornanu. A la demande de MATTEU de BUTTAFUOCO, FRANCESCU de GAFFORI (son beau-père) rentre dans l’Ile, pour y pour organiser la contre-révolution et seconder le Vicomte de BARRIN, en qualité de commandant militaire en second. Il part pour Aiacciu à la tête d’un régiment et de cinq compagnies. Le bruit commence à courir d'une possible rétrocession de la Corse à Gênes et beaucoup de corses s'en alarment.(la suite demain) (d'après O.J Caporossi)
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