14 décembre 2005

Pont Génois dans la vallée d'Asco


Pont Génois dans la vallée d'Asco
Originally uploaded by bati1.
La colonisation génoise a-t-elle eu des aspects positifs ?
Les ponts, les tours,le développement du châtaignier... toutes réalisations faites par le colonisateur dans son propre intéret d'abord, avec la sueur et l'argent des populations locales la plupart du temps...et qui ont aussi servi à la dite population, c'est sur.
Débat très actuel !

4 commentaires:

À 12:04 , Anonymous Anonyme a dit...

Georges Bush/Jules ferry, même combat?

 
À 23:15 , Anonymous Anonyme a dit...

C'est après la Trêve Pisane pendant laquelle la Corse bénéficie de la sagesse et des bienfaits de la colonisation de Pise, que Gênes s'implante au XIIIème siècle dans l'ile alors que la peste menace.
Les Gênois se sont appropriés de la Corse pour des raisons stratégiques. Les trois premiers siècles de l'époque gênoise seront une période de troubles et d'anarchie.
Après l'épisode Sampiero Corso et les guerres successives, la paix et l'amnistie s'installent en 1569 dans une Corse en ruine, dépeuplée, ravagée par les épidémies. Elle est dotée de "Statuts Civils et Criminels" ainsi que d'institutions; un système juridique et pénal qui n'était guère équitable. Les impots instaurés frappent les plus démunis. Pendant cinquante ans (1587 à 1638), les Corses seront victimes d'une véritable spoliation.
Tout au long du XVIème siècle, les côtes sont ceinturées de tours afin d'offrir une meilleure protection contre les razzias des Barbaresques.
De cette occupation gênoise datent les villes et citadelles de Calvi et Bonifacio. L'église vit un véritable renouveau, Ajaccio se dote d'une cathédrale.
Le développement de l'agriculture dans la plaine orientale est contrarié, malgré de nombreux efforts par la malaria. L'économie agricole reste largement pastorale tandis que le développement économique s'affirme dans la région du Cap Corse.
Autoritaire, la domination gênoise se révèle un carcan empêchant le développement d'une réelle démocratie et cette trop grande colonisation conduit à l'apparition de premiers mouvements insurrectionnels.
Tout cela aboutira ( ce serait trop long de relater la suite) au traité de Versailles en 1768 où Gênes cèdera à la France la souveraineté de l'île. La résistance armée opposée par les Corses de Pascal Paoli s'achève avec la défaite de Ponte-Novo le 8 Mai 1769.
Trois mois plus tard, le 15 Août 1769 naît Napoléon Bonaparte.
Au niveau de la langue, le toscan n'a jamais été imposé politiquement en Corse ni par Pise, ni par Gênes.
Jamais, Pascal Paoli n'aurait officialisé cette langue dans sa Corse libre et indépendante et jamais il ne l'aurait choisi comme langue de l'enseignement pour son Université de Corte, si celle-ci avait été le fruit d'une "imposition linguistique" de l'ennemi gênois. Ceux-ci ont toujours administré leur conquête sous le modèle de "La Pax Romana": Donner à César ce qui est à César, c'est à dire dans le cas des gênois c'était " payer pour nos taxes", mais sur le domaine de la culture et des croyances religieuses " vous êtes chez vous, conservez vos usages et vos coutumes et faites ce qui vous semble meilleur.."
Ce qui intéressait les gênois, c'était seulement l'argent, leur domination était uniquement économique. Ils voulaient l'argent des Corses, ils n'ont jamais essayé de " voler leurs âmes".
Curiosa

 
À 23:28 , Anonymous Anonyme a dit...

le problème DE FOND n'est pas de savoir si la colonisation etait ou non bénéfique aux colonisés (ce dont je doute personnellement!) mais de dire que ce n'est pas à un POLITICIEN d'écrire les manuels d'histoire. Qu'il s'occupe donc d'abord de faire son boulot ; quand on voit le résultat d'ensemble des politiciens de tous bords on sent le besoin de "recentrage". C'est marrant le nombre de gens qui ne font pas LEUR boulot mais... celui des autres. A chacun son métier les vaches seront bien gardées.

Fulettu en colere

 
À 22:10 , Anonymous Anonyme a dit...

En réponse au premier comment, je pense que Jules Ferry est cité par rapport à la langue. Mais l'association Georges Bush- Jules Ferry me paraît tout de même osée. Difficile de comparer un énergumène facho, un fou de Dieu lui aussi, un menteur, un réactionnaire avec le fondateur de l'Ecole Française laîque et républicaine.
Un point commun peut-être? Ce sont tous les deux à leur manière des impérialistes.
Bush, impérialiste pour toutes les raisons que l'on connait dont essentiellement l'hégémonie américaine.
Et Jules Ferry que l'on peut considérer comme l'impérialiste de la langue française.
Comme toutes les langues régionales, la langue corse a été mise à mal par Jules Ferry.
Obligation d' utiliser le français: Pour tous les actes officiels Pour intégrer la Fonction Publique
Dans les écoles etc etc......
La langue corse est reléguée au rang de simple dialecte et elle est parlée couramment seulement par les corses des villages et par les gens modestes. Les "sgio" parlent le français et leurs enfants sont élevés dans le dédain de la lingua nustrale. L'accent corse est raillé dès qu'on franchit la mer et beaucoup de corses essaient de le perdre pour ne pas être tournés en ridicule.
Heureusement, tout a bien changé maintenant. Le corse n'est pas encore obligatoire dans les écoles, mais les jeunes qui en ont la volonté peuvent l'étudier. Les familles ont un grand rôle à jouer, car le bain linguistique est essentiel. Je pense qu'il ne faut pas compter uniquement sur l'Ecole pour sauver définitivement la langue corse.
Un petit clin d'oeil au Cuccu: la fréquentation du blog Opera di Rutali et ensuite celui de Voce di Rutali est pour beaucoup dans ma redécouverte du corse écrit, de façon
souvent maladroite, j'en conviens; mais il faut se lancer, ne pas avoir peur de faire des fautes, oser, saisir toutes les occasions de parler et d'écrire notre si belle langue.
Je m'arrête, on va encore m'accuser de faire trop long.
Allora, Basta, e a prestu.
Curiosa

 

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